Les violences armées ont poussé plus de 180.000 personnes déplacées selon le CICR

BANGUI, 13 février 2021(RJDH)…Plus de 180.000 personnes ont quitté leur foyer à cause de violences ces derniers temps dans le pays. Un chiffre du Comité International de la Croix Rouge en Centrafrique et présenté par le président Peter Maurer après une visite de quatre jours dans le pays.

Au cours de sa visite, Peter Maurer a d’abord rencontré les autorités centrafricaines, les leaders communautaires et s’est également rendu à Kaga-Bandoro où selon lui, l’accès aux soins de santé demeure un défi majeur, « nous assistons à une crise humanitaire dévastatrice en République Centrafricaine. Ces derniers mois, la violence a notamment poussé plus de 180.000 personnes à quitter leur foyer pour trouver ailleurs un semblant de sécurité. Avant la crise en cours, un Centrafricain sur quatre était déjà déplacé, soit réfugié dans un autre pays limitrophe », a-t-il indiqué.

Selon le président du CICR, il est temps de mettre fin aux violences en République Centrafricaine, « le CICR rappelle à toutes les parties impliquées dans les violences la nécessité d’avoir des comportements conformes et respectueux et de veiller à ce que les personnes civiles et hors de combat, de même que les biens individuels et collectifs soient respectés et épargnés »

Plusieurs structures humanitaires sont aujourd’hui dans l’attente de leurs produits alimentaires et médicaux qui devront normalement être acheminés vers le Cameroun. Malheureusement, ces dernières sont bloquées dans la réponse humanitaire dans le pays.

« La Croix rouge centrafricaine et le CICR sont en train de faire un grand travail. Nous attendons un convoi car sur le terrain, nous savons qu’il y’a eu des hostilités des pertes en vue humaines, des déplacés et y’a des gens qui ont perdu des biens. Le plus gros problème c’est que depuis deux mois, le corridor-Bangui Garoua-Mboualye est bloqué », a déploré Antoine Mbao Bogo, président de la croix rouge Centrafricaine.

Les violences contre les humanitaires en Centrafrique, rappelle le CICR dans une note ont augmenté de 40% entre 2019 à 2020.

Cynthia Sandra Belly.