Bangui, le 14 février 2021 (RJDH) --Ville après villes, les forces armées Centrafricaines sont entrain de reconquérir des localités occupées par les t
Bangui, le 14 février 2021 (RJDH) –Ville après villes, les forces armées Centrafricaines sont entrain de reconquérir des localités occupées par les troupes rebelles de la coalition CPC. Après Bouar, Bosseptélé, Bossembélé, et d’autres villes, les loyalistes ont repris ces derniers jours la localité minière de NDASSIMA située à 18 km de Bambari (385 km de Bangui) dans la préfecture de la Ouaka. Considérées comme « scandales géologiques », les vastes mines d’Or de NDASSIMA sont au cœur des troubles et conflits qui dépassent les frontières de la République centrafricaine.
Occupée par les rebelles de la Séléka depuis 2012, cette zone à filon d’or à ciel ouvert est le poumon d’une rébellion meurtrière. En 2013, l’éboulement d’une mine d’or de Ndassima, faisant 37 morts a amené le président Michel DJOTODJA à décréter un deuil National. Plus tard, l’exploitation de ces mines et les taxes prélevées sur les artisans miniers et sociétés minières ont permis à la rébellion de Ali NDARASSA de s’enrichir et de s’approvisionner en armes de guerre ; Ce qui est ressorti d’un rapport annuel intermédiaire présenté à new york jeudi 21 janvier 2021 par un groupe d’experts de l’ONU enquêtant sur les violations de l’embargo sur les armes en Centrafrique.
Ndassima, localité minière convoitée par les grandes puissances et les firmes multinationales.
Le 7 avril 2020, AXMIN, une société minière enregistrée au Canada a saisi la Chambre arbitrale de Paris sur le retrait de ses permis par les autorités de Bangui et leur attribution à Midas Ressources, une firme Malgache jugée proche de la Russie. Ayant été saisi le 27 janvier 2020, le Conseil d’Etat s’est déclaré incompétent pour arbitrer cette affaire.
En effet depuis 2010, la société canadienne AXMIN dispose de trois permis à Ndassima : deux permis d’exploration et un permis d’exploitation aurifère. Le torchon a commencé à bruler en novembre 2019 lorsque le Ministère centrafricain des mines a lancé un avis public international à manifestation d’intérêt pour l’attribution du gisement de Ndassima. Selon ce département des mines, AXMIN n’a pas mis en valeur le site dans les délais prévus par la loi. Mais cette dernière ne veut pas baisser la garde ; AXMIN affirme avoir déjà investi environ 500 milliards de Francs CFA dans la recherche, le développement et les projets communautaires à NDASSIMA. Une crise qui est loin de se terminer.
La reprise de NDASSIMA par les FACA appuyés par leurs alliés est un coup dur porté dans le portefeuille même de l’UPC. Selon nos sources, plusieurs renforts des troupes rebelles venus de Gbokolobo, de Bria et d’autres localités n’ont pas permis de récupérer Ndassima. Les rebelles en débandades sillonnent les forêts environnant, privés de la poule aux œufs d’or: NDASSIMA.
Yves Nyobale Lima
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