DEVRUR II : un programme d’appui au développement rural financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par Enabel

BANGUI, le 30 avril 2021(RJDH)—Le Programme d’Appui au Développement Rural (DEVRUR) phase 2 a été lancé officiellement ce 28 avril 2021 à Bangui pour une durée de 5 ans. C’est un programme financé par le Fonds Bêkou et l’Union européenne en Centrafrique dont l’objectif premier est d’ouvrir aux acteurs du milieu rural et aux jeunes, des perspectives d’avenir.

DEVRUR, est un programme qui vise spécifiquement trois objectifs à savoir, « le renforcement et l’amélioration de la qualification professionnelle des acteurs de développement agricole, rural et l’insertion professionnelle des jeunes. L’augmentation des capacités de production et de transformation locales et l’accès aux sources fiables d’énergies renouvelables. Le dernier objectif s’inscrit dans le cadre de développement de l’offre de services financiers et non financiers qui soutient l’entreprenariat rural autour des agropoles multifonctionnelles et à Bangui ».

La mise en œuvre de ce programme selon le président de la République Faustin Archange Touadera qui a procédé au lancement officiel, nécessite une consolidation de la paix et l’implication de toutes les couches sociales,

« après la bataille de pacification du territoire, nous devons nous attaquer tous à la question de réhabilitation et d’aménagement des infrastructures rurales qui me parait déterminante pour la relance des activités économiques dans l’arrière-pays. Les bénéficiaires doivent non seulement disposer des moyens nécessaires pour leurs installations mais aussi, ils doivent être soutenus, bien encadrés et suivis afin de préserver les acquis et assurer la relance durable de l’économie », a salué le président de la République.

Les premiers bénéficiaires de DEVRUR II seront donc des jeunes désirant se lancer dans des métiers ruraux. Le chef de projet Corine Niox précise que le projet leur fournira des compétences nécessaires en vue de leur insertion professionnelle et le développement de leur communauté,

« Et c’est en faisant le pari d’investir dans le capital humain donc dans une démarche cas par cas, à partir de réalités socio-économiques de chaque localité afin de bâtir un programme de formation, d’accès à l’énergie renouvelable et des initiatives entrepreneuriales », annonce-t-elle.

Le cout du programme qui va de 2020 à 2021 est estimé à 17.950 millions d’euros soit environ 12 milliards de francs CFA et vise les préfectures de Nana-Mambéré, Ouham-pende, Ouham et Kemo. L’Agence belge de développement(Enabel) est chargée d’exécuter ce programme dans le pays. Notons que Enabel est présente en Centrafrique depuis 2019 et agit dans trois secteurs importants à savoir l’appui à la démocratie, à la bonne gouvernance dans le secteur des mines et le développement rural.

Judicaël Yongo.