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Centrafrique : Vives tensions à Kaga-Bandoro entre l’UPC et le MPC

Centrafrique : Vives tensions à Kaga-Bandoro entre l’UPC et le MPC   KAGA-BANDORO, le 15 janvier 2020 (RJDH)---Une réelle menace d’affrontements e

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Centrafrique : Vives tensions à Kaga-Bandoro entre l’UPC et le MPC

Centrafrique : Vives tensions à Kaga-Bandoro entre l’UPC et le MPC  

KAGA-BANDORO, le 15 janvier 2020 (RJDH)—Une réelle menace d’affrontements entre les éléments de l’UPC et ceux du MPC à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi. Depuis le mardi 14 janvier 2020, ces deux groupes armés se regardent en chiens de faïence. Une tentative conciliation est entreprise par les autorités locales mais selon des sources locales, « la tension reste vive toujours entre les deux parties ».

Plusieurs sources officielles, locales et proches des groupes armés ont confirmé cette menace d’affrontements entre les éléments de l’UPC basés à Kaga-Bandoro avec les hommes du MPC d’Al-Khatim. « C’est depuis le 14 janvier 2020, qu’une vive tension s’est installée entre les éléments de l’UPC et du MPC présents à Kaga-Bandoro. Le 14 janvier 2020, Al-Khatim a déclaré ville morte, mais qui n’est qu’observée que de l’autre côté de la rive où les éléments des ex-Séléka sont beaucoup plus visibles », ont rapporté au RJDH des sources locales.

Contacté par le RJDH, le Sous-Préfet de Kaga-Bandoro Awat Mahamat affirme au RJDH qu’en tant qu’autorité locale, « comme tous autres citoyens de la ville, nous avons été informé de cette journée ville morte décrétée par Mahamat Al-Khatim. Mais nous ne savons pour quelle raison. Toutefois, nous reviendrons vers vous s’il y a du nouveau », a-t-il conclu.

Une réunion de crise et de tentative de conciliation a été initiée par les autorités locales à savoir le Préfet de Nana-Gribizi. Mais cela n’a pas abouti sur une issue favorable, poursuit le sous-préfet.

A l’origine de cet incident, selon un proche de l’UPC joint par le RJDH au téléphone, il affirme que cette situation fait suite au refus d’un Général de l’UPC, sommé par Al-Khatim à quitter Kaga-Bandoro. « Le MPC a un de ses généraux à Kaga-Bandoro en la personne du Général Saad. Etant natif des M’brés, Al-Khatim lui a intimé l’ordre de quitter Kaga-Bandoro mais il a refusé. C’est pourquoi la tension est vive », dit-il.

Pour justifier la position de Al-Khatim vis-à-vis de ce général de l’UPC, ce proche de l’UPC avoue que Mahamat Al-Khatim a l’habitude de rançonner les commerçants de la région, ce qui. « Chaque mois, il perçoit de ces commerçants un montant de 25 000 FCFA par commerçant. Ce qui n’a pas plu à Saad, originaire de la région et qui n’apprécie pas cette méthode. Se comportant ainsi, Al-Khatim voit en lui un danger qui pourrait entêter ses commerçants de ne pas lui verser ces taxes », a déclaré ce proche de l’UPC.     

En réponse à cette accusation, contacté par RJDH, Al-Khatim n’a pas souhaité faire plus de commentaires. « Je ne suis pas disposé à vous répondre sur cette question de tension ou pas entre le MPC et l’UPC à Kaga-Bandoro. Contactez une autre personne pour vous répondre », a répondu le numéro 1 du mouvement, Mahamat Al-Khatim, dans la matinée du 15 janvier 2020. 

Chose étonnante, le MPC, l’UPC et le FPRC ont conjointement signé un communiqué en date du 13 janvier 2020 exprimant leur doute à la mise en œuvre de l’accord de paix du 06 février.

Cyrille Wegue