Centrafrique : une trentaine de cas de VBG et braquages à main armée enregistrés dans le 8ème arrondissement BANGUI, le 07 Aout 2020(RJDH) ---Des
Centrafrique : une trentaine de cas de VBG et braquages à main armée enregistrés dans le 8ème arrondissement
BANGUI, le 07 Aout 2020(RJDH) —Des violences basées sur le genre et les cas de braquages à main armée sont devenus monnaie courante dans plusieurs quartiers du 8èmearrondissement de Bangui. Une information confirmée par des sources proches du commissariat du 8ème et des chefs de quartiers qui en appellent au renforcement des dispositifs sécuritaires.
En l’espace d’un mois, le commissariat du 8ème arrondissement de Bangui a annoncé avoir recensé plus d’une dizaine de cas. Il s’agit des violences sexuelles, de braquage à main armée et des violences physiques. Du côté des autorités locales, dans certains quartiers dudit arrondissement, au moins 23 cas sont enregistrés. C’est difficile de circuler la nuit même le jour, a témoigné le chef de quartier Galagabja 1 Anselme Bagara, « les cas de braquage nombreux dans les secteurs du 8ème. Même ce matin, on m’informe d’un autre cas de vol qui s’est produit dans mon quartier où des malfrats ont emporté une moto, une télé et autres objets. Pour les violences armées, c’est vraiment réel », a martelé Anselme Bagara.
Un autre chef du quartier Galabaja 4 qui a requis l’anonymat, a indiqué que les cas qui sont récurrents dans son secteur, c’est beaucoup les violences sexuelles. A cela s’ajoute le banditisme et les violences conjugales, « nous sommes très inquiets par rapport à l’insécurité grandissante. Les enfants ne peuvent pas circuler au delà de 17h ou 18heure. Surtout les filles parfois, on assiste a un cas de viol», a décrié cette source.
La montée en puissance des violences préoccupe la Commission Nationale des Droits de l’Homme et de la Liberté Fondamentale, qui projette organiser une vaste campagne de sensibilisation sur la question dans la capitale. N’Kali Bandjo, secrétaire général de la Commission interrogé par le RJDH a fait savoir que cette campagne sera programmée dans l’objectif de sensibiliser les populations centrafricaines sur les multiples cas de plaintes notamment les violences conjugales, les violences sexuelles, les coups et blessures faits à l’endroit des femmes et enfants. « Nous avons reçu plusieurs plaintes des populations banguisoises et ses environs à propos des violences qui sont exercées sur elles. Nous sommes en train de rédiger un rapport sur les graves violations des droits humains. Et une fois rédiger, nous allons organiser une campagne de sensibilisation sur les droits de l’homme », a confié le secrétaire général.
Le commissariat du 8ème selon un notable, travaille dans le souci de répondre aux exigences, mais sauf que les éléments sont dépourvus de matériels, « donc notre souci, c’est de renforcer l’effectif des policiers afin que ces derniers puissent assurer la sécurité dans les 18 quartiers. Parce que nous sommes dans une période électorale et il va falloir renforcer les dispositifs sécuritaires », a-t-il lancé.
Dans le cadre du projet stratégique regroupant la LCDH, AVED, le RJDH, CERCLE et autres organisations nationales qui s’investissent dans la lutte contre les violences basées sur le genre en Centrafrique, plus d’une dizaine de journalistes ont été formés du 08 au juin dernier au Centre de la mère et de l’enfant. L’objectif est d’impliquer les journalistes dans les activités de sensibilisation à travers leurs émissions radiophoniques et la publication des articles sur les types de violences.
Winnie Touguéle