BANGUI, le 25 juillet 2024 (RJDH)…« Personne ne peut prétendre connaitre vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ces pr
BANGUI, le 25 juillet 2024 (RJDH)…« Personne ne peut prétendre connaitre vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ces prisons », est le mot d’ordre autour duquel s’est déroulé l’édition 2024, de Nelson Mandela. Enjeux, défis et perspectives ; organisé par la MINUSCA en présence de Arnaud Djoubaye ABAZENE, ministre de la justice garde des sceaux ainsi que plusieurs personnalités conviées pour la circonstance.
Un dialogue interactif sur la mise en œuvre des règles Mandela en République Centrafricaine a marqué ce moment.
A en croire la Représentante spéciale adjointe du secrétaire général des nations unies : « cette organisation a pour objectif de booster les autorités centrafricaines ainsi que les acteurs pénitenciers à humaniser les lieux de détention ; en respectant les règles minima des nations unies pour le traitement des détenus appelés «règles Mandela ». Cependant, malgré des efforts déployés par la mission onusienne dans les multiples appuis au gouvernement centrafricain pour le respect des droits des personnes détenues, quelques défis majeurs restent à relever dans les établissements pénitenciers du pays, notamment la prise en charge sanitaire, nutritionnelle , l’indignité des cellules tous liés à la surpopulation ; S’ajoute également la non séparation des détenus par sexe, majeurs et mineurs, condamnés ou prévenus. C’est dans cette vision que la MINUSCA à travers la division des droits de l’Homme a consacré cette journée pour organiser ce dialogue afin d’accompagner l’Etat centrafricain dans la protection et valorisation des droits de l’Homme et surtout des détenus dans la norme internationale ».
Le ministre de la justice garde des sceaux, exprime sa satisfaction à l’issue de cet échange, « je remercie la Minusca qui est un partenaire potentiel de la mise en œuvre du respect des droits humains pour cette initiative car la situation des droits des détenus reste une préoccupation pour le gouvernement centrafricain qui, chaque jour, fait des efforts dans le cadre de la promotion des droits dans les établissements pénitenciers avec des avancées considérables qui sont entre autres la formation et l’intégration de nouveaux agents pénitentiaires, la poursuite de la politique de démilitarisation des prisons . L’adoption de la stratégie nationale de réinsertion sociale des détenus, l’organisation des missions de contrôle de l’inspection générale des services judiciaires et des chefs de Cours d’appel, la tenue régulière des sessions criminelles, la surveillance des activités en milieu carcéral par des acteurs étatiques et la société civile, réhabilitation des établissements pénitentiaires. Malgré toutes ces avancées, beaucoup reste à faire concernant la surpopulation qui nécessite la construction d’un nouveau centre de détention pouvant répondre aux normes internationales. À cet effet, je sollicite une fois de plus l’appui de la Minusca ainsi que celui des partenaires dans la mise en œuvre de ce projet».
La journée internationale « Nelson Mandela » a vu le jour, depuis le 10 novembre 2009, suite à l’Assemblée générale de l’ONU, à travers la résolution 64/13 ; dans le but de rendre hommage à Nelson Mandela. La toute première célébration a eu lieu le 18 juillet 2010. C’est pour sensibiliser sur les conditions de détentions dans le monde, de promouvoir des conditions de détentions humaines, de sensibiliser l’opinion, sur le fait que les détenus continuent de faire partie de la société et de reconnaitre l’importance du travail social accompli par le personnel pénitentiaire.
Guy florentin OUTIAMA
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