BANGUI, 24 Décembre 2022 (RJDH)---Une organisation de la société civile veut jouer un rôle clef dans la lutte contre la corruption en Centrafriqu
BANGUI, 24 Décembre 2022 (RJDH)—Une organisation de la société civile veut jouer un rôle clef dans la lutte contre la corruption en Centrafrique. L’Organisation pour la lutte contre la corruption (OLCC) est créée en Centrafrique pour freiner cette pratique dans le pays. Cette structure non gouvernementale est rendue publique le 23 décembre, par le bureau exécutif de ladite organisation, lors d’une conférence de presse tenue à Bangui.
La corruption est un phénomène qui engendre la pauvreté, entrave le développement et décourage l’investissement. Elle fragilise aussi les systèmes judiciaire et politique qui devraient servir l’intérêt général.
L’objectif visé par cette organisation est de mener des campagnes de sensibilisation auprès de la communauté à la base, les administrations publiques et privées, du danger qu’apporte la corruption au sein de chaque institution. Cette rencontre avec les médias consiste à vulgariser de l’information autour de cette nouvelle structure.
La corruption qui constitue une possibilité illégale de rançonner la population en vue de tirer profit est un danger public, dénonce Firmin Zoh-Ponguelé président de l’Organisation pour la lutte contre la Corruption, « pour prétendre à un examen, à un poste, à un avancement, faire avancer des documents administratifs, bénéficier d’un marché, entre autres, il faut une contre-partie en nature ou en monnaies sonnantes dont le montant varie selon la nécessité ».
Il existe deux niveaux de corruption précise-t-il, « la corruption à petite échelle et la corruption à grande échelle. Pour gagner un projet ou un marché de construction des édifices publics, la réhabilitation des routes, il faut passer par la corruption pour en tirer profit et cela joue sur la qualité et la durée de la mise en œuvre. Notre organisation va se battre pour appuyer le gouvernement dans cette mission pour réduire ce phénomène dangereux », a-t-il souligné.
Le bureau exécutif a envisagé la création d’une base de données pour capitaliser les cas et poursuivre les auteurs à la justice, « plusieurs cas ont été signalés, des présumés auteurs sont connus, mais aucune mesure répressive n’a été envisagée. Il faut sanctionner les auteurs, co-auteurs et les corrompus, afin qu’il y’ ait un peu de quiétude dans la pratique », a suggéré le président du bureau exécutif de l’OLCC).
L’Organisation pour la lutte contre la corruption est mise en place pour appuyer le gouvernement dans cette mission. Des dispositions sont prises par le gouvernement afin de barrer la route à ce phénomène dans le pays.
Auguste Bati-Kalamet
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