HomeActualitésSociété

Centrafrique : surenchère sur le prix du manioc galope sur le marché de   Ngaoundaye

Exif_JPEG_420

NGAOUNDAYE, le 7 septembre 2024 (RJDH) — La population de la Sous-préfecture de Ngaoundaye dans l’Ouham, localité située au Nord de la République centrafricaine, se plaint ces derniers temps de la hausse des prix du manioc sur les marchés de la ville. Une situation déplorée par certains agents de l’Etat travaillant dans la localité.  

«Cette localité qui antérieurement était le grenier agricole n’arrive plus à répondre aux besoins alimentaires de sa population car les agriculteurs ne produisent plus le manioc, nourriture de base, en grande quantité.

Il résulte de cela une surenchère sur le prix de la petite cuvette de manioc communément appelé NGAWI qui a vu son prix grimper de 1500f à 5000f» a souligné Timothée Dibo, un fonctionnaire vivant dans la ville et père de 09 enfants.

Et d’ajouter «lorsque j’étais arrivé dans cette localité, le prix de manioc était abordable. Mais dans ce dernier temps le prix à galopé et nous n’arrivons plus à manger à notre faim car chaque semaine nous consommons deux à trois petites cuvettes, ce qui nous revient  dix à quinze mille francs par semaine alors que mon salaire ne pourra pas supporter cette surenchère. Aussi je ne pourrais pas à joindre les deux bouts »

Cette hausse de prix a une cause et c’est ce qui fait grimper les prix précise Lucienne une agricultrice «nous avons de  l’espaces et un sol très fertile propice à l’agriculture, mais le problème qui se pose est l’intrusion des bœufs qui le plus souvent nous détruisent de grandes parcelles de champs et cela engendre des querelles et des conflits entre les cultivateurs et les éleveurs.

 Il faut que les autorités veillent à faire respecter les couloirs de transhumance pour que nous ayons la possibilité de cultiver et de lutter efficacement pour l’autosuffisance alimentaire».

L’agriculture et l’élevage sont les deux activités pratiquées par la population centrafricaine et à eux deux ils constituent le poumon de l’économie. Force est de constater que ces deux activités sont parfois à l’origine des conflits dans les communautés en ce qui concerne le non-respect des couloirs de transhumance.

Guy florentin OUTIAMA    

RJDH

COMMENTS