BANGUI LE 28 Juillet 2022, (RJDH)----, Search For Common Ground et l’Unicef s’attellent à impliquer les jeunes et les femmes dans la gestion
BANGUI LE 28 Juillet 2022, (RJDH)—-, Search For Common Ground et l’Unicef s’attellent à impliquer les jeunes et les femmes dans la gestion des point d’eau. C’est ce qui ressort d’un rapport sur les études des données que Search For Common Ground a conduit en partenariat avec l’Unicef sur les risques que peuvent avoir les nouvelles dynamiques conflictuelles sur la programmation WASH en RCA. La présentation dudit rapport a eu lieu ce 27 juillet 2022 à l’Hôtel la Couronne.
C’est l’aboutissement d’un travail que Seach For Common Ground a conduit concomitamment avec l’Unicef durant six mois dans certaines villes de l’intérieur du pays. Le travail consiste à analyser l’impact de différents conflits qu’il y a eu en République Centrafricaine sur les jeunes et les adolescents et également sur les infrastructures de l’hygiène de l’eau et de l’assainissement. L’objectif vise à améliorer les différents programmes et programmation dans le cadre des interventions de nouveaux programmes pays de l’Unicef en République Centrafricaine.
« Si rien n’est fait pour prendre en compte les femmes et les jeunes dans la planification des activités à venir, on risque de rater la touche dans les élans nouveaux que l’Etat est en train de prendre et que les partenaires sont en train d’accompagner pour que les jeunes soient prises en compte dans les programmes et planifications qui seront faites », a fait savoir HAMA SIDI YACOUB en sa qualité de Coordonnateur du projet (DMM). Il annonce par ailleurs que la rencontre annonce la fin d’un premier processus qui est de rechercher les valeurs clés qui vont permettre de faire une très bonne planification en tenant compte de cet aspect d’impact sur les jeunes et les adolescents spécifiquement sur le secteur Wash, c’est-à-dire le secteur eau, hygiène et assainissement.
Quant à Dr, Dieunedot WANDJI Consultant du programme, « Il était question d’identifier, compte tenu de la nouvelle dynamique conflictuelle en République Centrafricaine depuis 2020, sur la période 2020-2022, quelles sont les nouvelles tendances, quelles sont les nouvelles dynamiques et en réalité quels sont les impacts de ces nouvelles dynamiques sur le programme Wash ».
Selon lui, l’équipe a identifié des impacts sur les enfants et les adolescents, les impacts sur les infrastructures et installations Wash, les impacts également sur les acteurs, les parties prenantes et les démembrements du gouvernement, les autorités locales, le personnel humanitaire, et les services sociaux de base.
Des recommandations catégorisées en trois dimensions pour prendre en compte des risques dans la programmation WASH ont également été formulées lors de cette présentation. La première est la dimension associative. La seconde, la dimension participative et enfin, la dimension technique qui prend en compte la formation pour diffuser le savoir-faire en ce qui concerne la maintenance des installations Wash au niveau des ménages.
Le rapport mentionne également que les jeunes en Centrafrique de manière générale dans les données des annales dont-ils disposent ne sont pas très impliqués dans les dynamiques associatives, avec seulement moins de 10 % dans les localités enquêtées qui affirment faire partie d’une association.
« Ce déficit du tissu associatif porte des impacts sur la capacité des jeunes à être impliqués, à être intégrés, à être intéressés dans les approches du déploiement de WASH et de fait, ne peuvent pas être d’un soutien à tous les efforts qui se font dans ce sens ».
Fort de ce constat, « Donc, nous recommandons fortement de redynamiser le secteur du tissu associatif au niveau des jeunes pour les impliquer, les intéresser mais aussi de faire des jonctions entre cette redynamisation du tissu associatif et le renouvellement des comités de gestion des points d’eau en faisant intervenir des jeunes, non pas seulement comme des opérateurs pour les taches ponctuelles, mais dans des structures de gouvernance des gestion des points d’eau. D’intégrer également des femmes dans des postes de responsabilité et surtout, renouveler les comités de gestion de point d’eau en une fréquence régulière » a poursuivi le Consultant, afin de permettre une gestion participative, dynamique pour éviter que les mauvaises habitudes s’enracinent.
Le rapport a conclu sur une note d’espoir. Selon le Consultant, la mise en place d’un point d’eau peut révéler des conflits existants dans la communauté, dans les groupes sociaux. Cela peut également être source de tension en termes de désaccord, déjà au niveau générationnel, les jeunes et les moins jeunes, au niveau des tendances à l’accaparement. « Et, mais il faut dire que, bien menée, l’installation d’un point d’eau peut aussi être source de cohésion sociale », a conclu Dr, Dieunedot WANDJI, Consultant du programme lors de ses échanges avec la presse.
Cyrille WEGUE
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