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Centrafrique : sanctions internationales contre le leader des 3R, les centrafricains n’y croient plus

Centrafrique : sanctions internationales contre le leader des 3R, les centrafricains n’y croient plus BANGUI, 11 aout 2020 (RJDH)---Les sanctions

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Centrafrique : sanctions internationales contre le leader des 3R, les centrafricains n’y croient plus

BANGUI, 11 aout 2020 (RJDH)—Les sanctions des Etats-Unis d’Amérique et du Comité des sanctions de l’ONU contre Abass Sidiki, leader des 3R, ne rassurent pas du tout les centrafricains qui se sont massivement prononcés dans l’émission « Regard des auditeurs », ce mardi 11 août 2020 sur la Fréquence-RJDH. Tous exigent l’arrestation du leader des 3R.  

Les auditeurs de l’émission qualifient de non-événement, les sanctions du comité de sanction de l’ONU et des Etats-Unis d’Amérique. Ils souhaitent que le leader des 3R soit arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale. « Ces sanctions ne résoudront à rien le problème dans le nord-ouest du pays. Ses éléments ont bloqué les opérations d’enrôlement des électeurs dans certaines parties de l’Ouham-Pende. Donc les sanctions n’ont pas d’effets puisque c’est un chef rebelle qui se promène avec son argent et tous ses biens en même temps. La solution, c’est de l’arrêter seulement », a martelé Gratien, un habitant du quartier Petevo dans le 6ème arrondissement de Bangui.

Une réaction partagée par Pascal de Gbabili, qui dit être surpris de la décision de la communauté internationale. Car, selon lui, Sidiki est bien traité par le gouvernement sans être inquiété. « Nous ne sommes pas surpris de la décision du comité de sanction des Nations-Unies et des USA. Sidiki a été logé et bien traité à Bouar par le gouvernement. Ses éléments ont été formés et aujourd’hui, ils sont dans la nature. C’est pour dire que, c’est un jeu du gouvernement et Sidiki avec la complicité de la Communauté internationale », a déploré cet auditeur.

« Il faut que le gouvernement mette la main sur lui. Qu’il soit arrêté et traduit devant la CPI », lance Charlemagne du quartier Ouango dans le 7ème arrondissement de Bangui.  

Le 5 août dernier, le Comité du Conseil de sécurité a approuvé l’inscription d’Abbas Sidiki sur sa liste d’individus et d’entités visés par des sanctions. Dans un communiqué de presse publié lundi, le gouvernement se félicite des sanctions prises par le comité sans annoncer des mesures fortes contre ce chef rebelle qui ne cesse de narguer la République.

Judicaël Yongo