Centrafrique : Retour progressif de la communauté musulmane à Bossangoa dans l’Ouham au Nord du pays

BOSSANGOA, 20 Juillet 2021 (RJDH) — Des communautés musulmanes qui vivaient à Bossangoa dans l’Ouham au Nord du pays commencent à retourner progressivement après les violences intercommunautaires ayant poussé ces dernières à quitter la ville. Ce retour progressif est facilité par les autorités locales, confirme Iddo Conférence Malessmbé, Sous-préfet de Bossangoa ce mardi 20 juillet 2021, qui indique avoir enregistré au total 15 retournés.

C’est un retour progressif, indique le Sous-préfet de Bossangoa Iddo Conférence Malessmbé. En rappel, les deux communautés, musulmane et chrétienne cohabitaient ensemble avant les conflits. Suite aux événements de 2013, avec l’avènement de la Séléka, les communautés se voyaient en chien de faïence et le vivre ensemble devient difficile.  C’est dans ce contexte que des démarches ont été menées pour faciliter leur retour.

De nombreuses tentatives de réconciliation ont permis aujourd’hui aux autorités administratives, et aux organisations non gouvernementales ainsi que la plateforme religieuse de restaurer la cohésion sociales et la paix dans la sous-préfecture,

« aujourd’hui, nous avons constaté que le retour de nos frères musulmans avec quinze représentants, est un espoir pour les Centrafricains de revivre ensemble. C’est un acte qui se traduit aujourd’hui par les manifestations relatives à la fête de Tabaski», se réjouit le Sous-Préfet.

Une rencontre est prévue ce mardi 20 juillet à Bossangoa, avec les autorités de six (06) communes pour la réinsertion de ces retournés dans leurs lieux respectifs. « Nous avons discutés autour des questions notamment, de la cohésion sociale, la paix, la culture de l’unité et le vivre ensemble à propos de retour. Certains commerçants issus de cette première vague ont repris leurs activités grâce aux initiatives prises par les autorités de Bossangoa», a ajouté l’autorité politico-administrative.

Au total, quinze (15) retournés ont été enregistrés selon le sous-préfet à Bossangoa, après plus  de huit (08) ans de refuge.

Auguste Bati-Kalamet.