BANGUI, 09 février 2025 (RJDH)--- Montée des violences sexuelles, notamment des viols sur mineurs dont les tranches d'âges varient entre 08 à 09 ans,
BANGUI, 09 février 2025 (RJDH)— Montée des violences sexuelles, notamment des viols sur mineurs dont les tranches d’âges varient entre 08 à 09 ans, ainsi que les violences physiques faites aux femmes de Doukouma, village situé à 40 km de Kaga-Bandoro, axe Mbrés. Ces violences sont beaucoup plus pratiquées pendant les périodes de récoltes, quand ces femmes et enfants se rendent aux champs, considérés comme leur activité principale.
Les violences basées sur le genre ne cessent d’augmenter ces dernières années non seulement à Doukouma, mais aussi dans les villages et axes environnants. Les enfants âgés de 08 à 09 ans sont souvent victimes de cette situation ; les présumés auteurs sont pour la plupart des cas, des jeunes désœuvrés desdits villages.
Une inquiétude exprimée par Ibrahim président de la jeunesse du village Doukouma.« Nous sommes au courant de tout ce qui se passe dans notre village ; cependant, je puis vous rassurer que nous sommes à pied d’œuvre pour mettre un terme à ces mauvaises pratiques. Nous allons à partir de là, chercher à poursuivre tous les auteurs devant la justice, afin qu’ils répondent de leur actes. Par ailleurs, nous travaillons également avec les éléments d’auto-défense de la localité, pour nous aider à mettre la main sur ces auteurs. »
Le mariage précoce est aussi l’une des causes de déperdition scolaire chez les filles de ce village, a expliqué Charles Kakomale agent de sensibilisation sur les VBG. « Le mariage précoce et forcé sont des mauvaises pratiques qui minent le village Doukouma. Des fois, ce sont les parents qui forcent la main d’un homme à épouser leur jeune fille pour de l’argent, du sucre ou encore du café. Et c’est la fille qui est souvent victime de la maltraitance, ce qui est d’ailleurs déplorable. »
Le chef du village Doukouma 2 promet de définir des stratégies permettant de lutter contre ce fléau et poursuivre les auteurs devant la justice. « Nous avons déjà transférés certains bourreaux à la maison carcérale de Ngaragba à Bangui. Puisque cela relève aussi de notre responsabilité de protéger les jeunes dudit village, à travers leur éducation. Et donc nous comptons mettre en place une politique de lutte contre cette pratique, afin de réduire le taux de ces violences dans notre village. »
Vanessa Bambari, âgé de 16 ans elle vit chez son mari ; elle explique comment elle est arrivée à ce niveau, malgré son âge. « Il se pose aucun problème entre mon mari et moi ; seulement qu’à chaque fois, il me frappe comme bon lui semble sous prétexte de la jalousie. Il ne veut pas à ce que j’échange, ni passé du temps pour m’amuser avec mes pairs ; en quelque sorte je me retrouve comme en prison. Lorsqu’il est à la maison, il m’est interdit de sortir ; c’est quand il est absent que je pourrais m’amuser un peu avec mes amies ; c’est vraiment pénible pour moi. »
Il faut préciser que c’est depuis l’an 2022 que l’ONG plan international a mis en place un comité de lutte contre les VBG dans cette partie du pays ; cependant, il faut souligner que depuis presque deux ans, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Un appel a donc été lancé à l’endroit du gouvernement et ces partenaires de leur venir en aide, afin de réduire ce taux de violations faites aux filles et femmes dans ledit village.
Léa Theresia Manivela Vele
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