Centrafrique : plus de 45% d’enfants malnutris enregistrés à Nana-Bakassa dans l'Ouham NANA-BAKASSA, 16 octobre 2020 (RJDH) ---La sous-préfecture
Centrafrique : plus de 45% d’enfants malnutris enregistrés à Nana-Bakassa dans l’Ouham
NANA-BAKASSA, 16 octobre 2020 (RJDH) —La sous-préfecture de Nana-Bakassa dans l’Ouham au nord du pays a enregistré environ 45 % des enfants qui souffrent de malnutrition. Un chiffre rendu public par le chef de centre de santé de ladite localité Pierre Namboboina.
C’est l’une des localités de la Centrafrique fragilisée par la crise militaro-politique, la sous-préfecture de la Nana-Bakassa fait face à d’énormes défis pour ravitailler la population en produits alimentaires. En outre, les habitants de la région s’adonnent beaucoup dans la recherche minière au détriment des activités agricoles et maraîchères.
« La population qui se nourrit grâce à la culture maraichère et agricole à l’époque, ne peux plus aller cultiver la terre à cause de la présence des groupes armés dans les régions. Du coup, elle est obligée de faire seulement les petites cultures qui ne répondent même pas au besoin de la famille et aussi en termes de revenu. Les enfants sont les plus touchés par rapport à cette situation. Car trouver de quoi à manger devient de plus en plus difficile », expliquent les chefs coutumiers de Nana-Bakassa.
Selon le chef du centre de santé de Nana-Bakassa Pierre Namboboina, la plupart des enfants dans la région sont mal nourris, note-t-il, « c’est vrai qu’il y a ce problème alimentaire, mais il y a aussi la négligence des parents. C’est ce qui est à l’origine du taux élevé de malnutrition chez les enfants dans la sous-préfecture », précise le chef de centre de santé.
Face à ce problème sanitaire, le centre de santé de Nana-Bakassa avec l’appui de MSF prend en charge les enfants malnutris, « si nous constatons le cas de malnutrition, nous les prenons automatiquement en charge, mais les difficultés se situent au niveau des produits que distribuons parfois les pepinettes aux enfants, mais les mères prennent pour vendre et cela fait que les enfants soient mal soignés. Et aujourd’hui, le taux de malnutrition est de 45% », a fait savoir Pierre Namboboina.
Les données sur la malnutrition sont en hausse. Les responsables sanitaires de la sous-préfecture sollicitent l’appui humanitaire pour la relance des activités agricoles. La faim, l’insécurité et le non accès de la population de cette région aux services sociaux de base sont entre autres les raisons qui favorisent le taux élevé de la malnutrition.
Ketsia Kolissio