RJDH : Dr Emmanuel Lampaert, représentant pays groupe MSF en Centrafrique bonjour! Emmanuel Lampaert (EL): Bonjour RJDH : Le monde célèbre la jo
RJDH : Dr Emmanuel Lampaert, représentant pays groupe MSF en Centrafrique bonjour!
Emmanuel Lampaert (EL): Bonjour
RJDH : Le monde célèbre la journée Mondiale de la Santé. En Centrafrique, comment vos interventions sont orientées en fonction de besoin de la population ?
EL : C’est ici l’occasion de rappeler que Médecin Sans Frontière est une organisation basée et orientée par le besoin au niveau de la population. Et donc régulièrement, il faut évaluer et réévaluer le niveau des besoins. Les besoins urgents, en lien avec la recrudescence des violences, le cas de trauma-chirurgical, les cas qui ont besoin d’un accompagnement, la santé mentale, les mamans qui ont besoin d’une césarienne, les enfants en crise de paludisme, qu’ils soient dans l’arrière-pays c’est tout cela qui guide nos interventions.
RJDH : A propos de cette journée mondiale de la santé, monsieur pourriez-nous présenter un aperçu de l’intervention de MSF sur l’ensemble du territoire, je voudrais parler de l’assistance médicale qu’offre MSF en RCA ?
EL : Merci Nadège, Médecin Sans Frontière est présent en République Centrafricaine, depuis 1997. Depuis 1997, nous supportons à travers plusieurs projets dans les préfectures et districts les besoins urgents ou structurels de la population centrafricaine. On peut citer à partir de Bangassou, Bria, Kabo, Bambari, Paoua, Carnot et pour chuter à Bangui, où il y a des projets qui contribuent à la réduction de la mortalité maternelle et infantile à travers l’emblématique support au niveau du centre de santé des Castors. Le projet qui prend en charge les victimes des violences sexuelles « Tongolo », mais aussi l’hôpital Sica pour la prise en charge des cas de trauma-chirurgicale. A l’intérieur du pays, les différents endroits que nous avons cités à travers les supports, aux hôpitaux aux blocs opératoires, aux services pédiatriques, les maternités et surtout avec des équipes qui sont dans la périphérie, nous essayons de mettre en place des activités afin d’offrir une possibilité aux mamans, aux enfants et en cas de nécessité nous aidons au référencement vers les structures hospitalières.
RJDH : Plusieurs structures de MSF ont été les cibles d’attaques des bandes armées, face à cette situation, comment est- ce que vous arrivez à répondre aux besoins de la population à Bangui et dans les villes des provinces ?
EL : Il est vrai qu’en marge de la recrudescence des violences, face à la présence des porteurs d’armes dans l’arrières pays et à Bangui, nous avons constaté plusieurs incidents, plusieurs infractions que ça soit envers des patients ou leurs accompagnants que ça soit envers notre personnel, mais surtout de l’accès au soin, nous restons surtout debout. Il y a lieu de sensibiliser et d’invoquer le respect de l’accès au soin, il faut rester souder et surtout il faut aussi dénoncer que cela cesse.
RJDH : Selon vous à combien peut-on estimer le nombre de la population qui à l’accès aux soins de qualités en Centrafrique ?
EL : J’aimerai ici rappeler que depuis plusieurs années et je venais récemment visiter la maison de la mémoire où on rappelle les différents accords dit de paix, il y a un enchaînement malheureux des événements qui font qu’à ce jour, on estime un demi-million des centrafricains dans des pays voisins. Nous avons toujours des milliers de centrafricains déplacés nous avons à Bangassou des gens qui ont fui pour aller se réfugier de l’autre côté de la rive de la RDC, il y a aussi des déplacés internes au niveau de Bouar et dans d’autres endroits dans ce pays l’accès au soin est difficile et ensemble avec le ministère de la santé, on essaye d’augmenter la qualité des soins que ça soit à Bangui dans les différentes structures sanitaires à l’intérieure du pays.
RJDH : Le pays n’est pas épargné à la pandémie de coronavirus. Quelle place qu’occupe MSF dans le cadre de réponse.
EL : Sachez que Covid2 le coronavirus est présent et circule aussi en RCA. Certes, c’est un paramètre que nous devons ensemble avec le ministère de la santé incorporer au niveau de structure sanitaire, au niveau du personnel de la santé, maintenant toute chose relative, nous ne sommes pas au niveau du monde. Dans un premier temps nous suivons bien évidemment le mécanisme de COVAX à travers l’OMS GAVI et le SEPI dont le pays s’inscrit et qui cible à vacciner 20% de la population vulnérable. Et en suite, il y a tous les efforts complémentaires pour atteindre pourquoi pas le minimum de 60%. C’est un effort souscrit par le CDC Afrique. Donc nous attendons que ce plan soit clarifié et clairement partagé par le ministère de la santé et ensuite nous allons accompagner.
RJDH : Dr Emmanuel Lampaert je vous remercie
EL : Je remercie.
Propos recueillis par Nadège Jocelyne Kokada.
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