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Centrafrique : l’Union Européenne finance le projet de la promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes

BANGUI, le 4 août 2024 (RJDH) —-  Le 1er août 2024, l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Centrafrique, Douglas Charpenter et le Représentant pays de l’agence des Nations Unies pour les Femmes (ONU Femmes), Salvator Nkurunziza, ont signé à Bangui, la convention de collaboration entre les deux institutions. La signature de cette convention donne le coup d’envoi de la mise en œuvre du projet « Moungo-Maboko », appui au gouvernement de Centrafrique pour la promotion de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes », financé par l’Union Européenne à hauteur de deux milliard cent soixante-quatre millions six cent cinquante-huit mille cent (2.164.658.100) francs CFA, pour une durée de mise en œuvre de trois ans.

Le projet « Moungo-Maboko » qui signifie assistance en sango, est une réponse immédiate de l’Union Européenne aux cris de cœur exprimé par les femmes et les filles centrafricaines, le 2 mai 2024 lors du café genre organisé à Bangui sur le thème : équité de genre et autonomisation de la femme, « investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Ce projet va se focaliser sur une assistance institutionnelle au ministère de la promotion du genre, l’opérationnalisation de l’observatoire national de la parité entre les hommes et les femmes et un soutien et l’investissement dans des organisations féministes afin de renforcer leurs capacités institutionnelles, leur résilience, la création de coalitions, leur mise en réseau et leur leadership aux niveaux national et régional. Un autre pilier du projet met un accent sur l’appui au processus de revalorisation de la chefferie traditionnelle pour que les chefs traditionnels appuient les initiatives de changement de comportement favorable à la promotion de l’égalité des sexes dans leurs chefferies respectives.

Selon le Représentant pays de l’ONU Femmes, Salvator Nkurunziza, entité exécutrice du financement, le « projet Moungo-Maboko » consiste à une assistance technique et institutionnelle au ministère du genre, aux mécanismes nationaux de coordination, à l’observatoire national de la parité, à la chambre nationale de la chefferie traditionnelle ainsi qu’aux organisations féminines pour booster l’agenda d’égalité des sexes et d’autonomisation de la femme en RCA.

Pour justifier l’appui de son institution pour le financement de ce projet, Douglas Charpenter, ambassadeur de l’Union Européenne, a mis en exergue l’importance de la continuité de la lutte pour le développement des femmes et des filles en Centrafrique. « C’est un soutien dans un contexte de respect pour la souveraineté du pays. Cela respect aussi un principe important de la bonne gouvernance et surtout avec un leadership du ministère on peut assurer la continuité et les principes de l’aide. On doit agir ensemble chacun avec son perspective sur la question de genre mais sur la base des faits avec une compréhension mutuelle de la situation actuelle et des défis à relever », a-t-il déclaré.

De son côté, docteur Marthe Kirimat, ministre chargé de la promotion du genre, souhaite la mise en place d’un plan de travail annuel afin d’atteindre les objectifs fixés et les résultats attendus du projet « Moungo-Maboko ». « Le volet appui technique et institutionnel confié à l’ONU Femmes constitue le levier de toutes les interventions. Ce volet intègre l’assistance technique pour le renforcement de la gouvernance du ministère. En se basant sur les acquis, les leçons apprises et les défis des précédents projets, l’implication effective et totale du ministère du genre avec tous ses services déconcentrés est un impératif dans la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation du présent projet. A cet effet, la mise en place d’un plan de travail annuel entre ONU Femmes et le ministère s’avère important. Et cela va permettre d’atteindre les objectifs fixés et les résultats attendus. »

Le financement du projet « Moungo-Maboko » intervient après ceux de genre 1, genre 2 et genre 3, financés par l’Union Européenne à travers le fonds « Bekou » entre la période allant de 2016 à 2023, avec pour cadre de référence, la stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre, les pratiques traditionnelles néfastes et le travail d’enfants.

Pétrus Namkoina

RJDH

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