BANGUI, le 23 Novembre 2023(RJDH)---Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé aux autorités centrafricaines de coopérer au niveau régional en vue
BANGUI, le 23 Novembre 2023(RJDH)—Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé aux autorités centrafricaines de coopérer au niveau régional en vue d’enquêter sur les réseaux criminels. Une demande formulée à travers sa résolution 2709 du 15 novembre 2023 renouvelant le mandat de la Minusca jusq u’en 2024.
Selon la communauté internationale, de nombreux acteurs étrangers, sont t impliqués dans divers réseaux criminels en République Centrafricaine. La traite des personnes, le trafic d’armes, l’exploitation illicite de l’or, du diamant et du bois, et la criminalité liée à la faune qui sont des pratiques qui se font par les ressortissants étrangers qui contrôlent également les différents secteurs économiques à forte valeur ajoutée depuis de nombreuses années, dont les industries du diamant, de l’or et du bois, qui sont associés à des activités criminelles.
Pour parvenir à y mettre fin, l’ONU a demandé aux autorités centrafricaines et des pays voisins de coopérer au niveau régional en vue « d’enquêter sur les réseaux criminels et les groupes armés transnationaux impliqués dans le trafic d’armes et l’exploitation illicite des ressources naturelles et de les combattre ».
A cette demande s’ajoute des actions concrètes pour le suivi régulier des frontières, « que les commissions mixtes bilatérales associant la République centrafricaine et les pays voisins reprennent leurs travaux et assurent un suivi régulier en vue de remédier aux problèmes transfrontaliers, y compris ceux relatifs au trafic d’armes, et prennent des prochaines mesures convenues pour sécuriser les frontières communes », propose le Conseil de sécurité à travers sa résolution 2709(2023).
Selon les estimations de Global initiative Against Transnational Organized Crime (l’Initiative mondiale contre la criminalité organisée transnationale), une vingtaine de groupes armés différents opèrent en RCA. Parmi eux, les principaux sont l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique et son aile militaire, le Comité national de défense et de sécurité et le Rassemblement patriotique pour le Renouveau de la Centrafrique.
Même si 14 groupes armés ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2019, ils contrôlent toujours la majeure partie du pays. Leur principale source de revenus est l’extorsion et la taxation illégales.
Judicaël Yongo
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