Centrafrique : L’ONG Oxfam ferme sa base à Batangafo au nord-ouest du pays BATANGAFO, le 15 novembre 2019 (RJDH)---L’ONG internationale Oxfam a a
Centrafrique : L’ONG Oxfam ferme sa base à Batangafo au nord-ouest du pays
BATANGAFO, le 15 novembre 2019 (RJDH)—L’ONG internationale Oxfam a annoncé jeudi 14 novembre la fermeture de sa base à Batangafo, faisant objet de braquage armé le 21 octobre dernier. Quatre membres du staff de l’ONG dans la localité selon le bilan avaient été violentés par les malfrats.
Quelques jours après son annonce de réduire ses services minimum dans la région en raison de braquage armé contre ses installations à Batangafo, au nord-ouest du pays en proie à des violences armées, l’ONG internationale Oxfam a décidé enfin de fermer définitivement son bureau dans la région.
Cette cessation d’intervention dans cette partie du pays privera plus de 96 000 personnes qui sont des bénéficiaires directs des services de l’ONG dans la zone. Car Oxfam offre divers services s’articulant essentiellement autour des programmes eau et assainissement, sécurité alimentaire et protection genre.
« C’est une situation très difficile pour Oxfam, mais nous nous voyons contraint à fermer la base de Batangafo » a déclaré Ferran Puig, directeur pays de Oxfam en République Centrafricaine, dans un communiqué rendu public le jeudi 14 novembre 2019.
L’ONG internationale en Centrafrique Oxfam a déjà été victime d’incidents dans la ville de Batangafo cette année 2019. En avril, « il y a eu une tentative d’intrusion dans la base. En juin, des individus armés ont violenté notre personnel. En juillet, un véhicule a été braqué. Les autres acteurs humanitaires de Batangafo ont aussi subi des nombreux incidents durant cette période », peut on lire dans ce document dont le RJDH a eu copie.
Oxfam appelle les groupes armés au respect des principes humanitaires pour faciliter l’intervention des acteurs auprès des populations qui se trouvent dans le besoin, « nous exhortons les groupes armés à respecter les couloirs humanitaires et les principes humanitaires car nous travaillons en toute neutralité», exhorte Harouna Tamboura, responsable de programme action humanitaire de l’organisation.
Le braquage de la base de l’ONG Oxfam dans la nuit du 20 au 21 octobre dernier, est le quatrième du genre en 2019. Cette attaque qui a conduit à la réduction des activités de l’organisation dans le nord-ouest où elle compte plusieurs milliers de bénéficiaires, avait fait quatre blessés dont un grave encore aujourd’hui en état de convalescence.
Toutefois, Oxfam a indiqué qu’une réévaluation sera faite en début 2020, une manière de dire que son retour dans la ville est tributaire de l’amélioration du climat sécuritaire. Batangafo est l’une des villes où la récurrence d’attaques ou d’exactions sur les humanitaires ne connait pas une baisse. Un personnel de MSF et un enseignant avaient été victimes de ce genre d’actes criminels. RJDH