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Centrafrique : L’Institut Pasteur préoccupé par la montée du virus de Monkeypox dans la Lobaye

Centrafrique : L’Institut Pasteur préoccupé par la montée du virus de Monkeypox dans la Lobaye BANGUI Le 06 Novembre 2019 (RJDH)--- La Lobaye est

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Centrafrique : L’Institut Pasteur préoccupé par la montée du virus de Monkeypox dans la Lobaye

Centrafrique : L’Institut Pasteur préoccupé par la montée du virus de Monkeypox dans la Lobaye

BANGUI Le 06 Novembre 2019 (RJDH)— La Lobaye est la région dans laquelle l’Institut Pasteur de Bangui a enregistré un élevé taux d’infection de la maladie à virus de Monkeypox, contrairement à la préfecture du Mbomou. Sur 100 personnes dans la Lobaye au moins une soixantaine portent l’anticorps de Monkeypox soit un taux de 60%, alors que dans le Mbomou, le taux est de 15 %. Statistique présentée le jeudi 05 décembre 2019 par Emmanuel Nakoune, Directeur scientifique de l’Institut Pasteur de Bangui lors de sa journée porte-ouverte.

L’institut Pasteur de Bangui se préoccupe du taux élevé des personnes portant des anticorps du virus de Monkeypox ou la « variole des singes » dans la Lobaye.  Cette maladie est considérée par l’Institut Pasteur comme étant une maladie très dangereuse et peu connue en Centrafrique.

Selon le Directeur Scientifique de l’Institut pasteur de Bangui, Emmanuel Nakoune, Lobaye est la zone la plus touchée par la variole des singes contrairement à Mbomou. Cette montée dans la Lobaye  est due au perpétuel contact des personnes avec les animaux porteurs  du virus. «Pour la première fois, cette maladie a été découverte dans le Mbomou en 2001 où une famille avait consommé un singe portant le virus. Les huit membres de la famille ont tous été touchés par le virus et deux en sont décédés. Le virus a réapparu en 2010 mais à Mongoumba où deux pygmées ont tué un singe et l’ont consommé. Et depuis 2010 jusqu’aujourd’hui, le nombre des cas de Monkeypox ne fait qu’augmenter chaque année », explique le Directeur Scientifique.

Cette montée dans la Lobaye se justifie par la période des chenilles, période pendant laquelle les gens campent dans la forêt et sont en contact avec les rongeurs. « Nous avons observé cette année dans la Lobaye, qu’il y a un fort contact de la population avec le réservoir et, en une semaine seulement, on a  enregistré 19 cas dans différentes régions de la Lobaye. Aujourd’hui si on prend 100 personnes, 60 portent l’anticorps de Monkeypox mais qui ne manifeste pas la maladie. Contrairement dans le Mbomou où 15 % seulement des personnes ont l’anticorps de Monkeypox. Les personnes les plus explosées sont les jeunes et les enfants », a précisé Emmanuel Nakoune, et de poursuivre, « le Monkeypox se présente cliniquement chez l’humain comme la variole humaine avec signes de fièvre, éruption caractéristique dans les 48 heures (0-5 jours) », indique-t-il.

Toutefois, il rassuré que l’Institut Pasteur de Bangui a déjà élaboré un plan de riposte contre cette maladie car les recherches sont avancées et les réponses seront adaptées à la menace chez l’humain.