Siège de la CPI à l'Haye (Pays-Bas) Bangui le 04 juillet 2022, (RJDH)----, Les victimes de la crise en Centrafrique, réclament justice et l’engage
Bangui le 04 juillet 2022, (RJDH)—-, Les victimes de la crise en Centrafrique, réclament justice et l’engagement des partenaires au profit de la CPI afin de leur venir en aide à travers le fonds au profit des Victimes. Une déclaration faite lors de la commémoration des 20 ans de la Cour Pénale Internationale, le 1er juillet 2022. Une position exprimée par le Représentant des victimes, Me, Marcelin ZALA au sortir d’une invitation du bureau pays de la CPI en Centrafrique pour assister en direct la projection d’une conférence au Forum mondial de l’Haye au Pays-Bas sur sous le thème : « La Cour Pénale Internationale a 20 ans : Réflexions sur le passé, le présent et l’avenir ».
Des experts d’organisations internationales et des Tribunaux internationaux, des barreaux, des représentants d’État, du milieu universitaire et de la société civile, les panélistes de la conférence ont échangé sur les réalisations de la Cour au cours de ces deux décennies d’aspects spécifiques des opérations actuelles de la CPI et des domaines nécessitant un développement du système de justice internationale à l’avenir.
« L’acquittement de Jean Pierre Bemba en 2018 reste encore une nouvelle blessure pour les victimes qui n’ont pas vraiment obtenu justice », a fait savoir Me Célestin ZALA en sa qualité de Président des Victimes avant de faire une proposition au nom des victimes pour la suite des procès en cours afin d’aller jusqu’au bout, selon les règles de l’art, afin de satisfaire les victimes : « Il y a des avancées mais il y a aussi des choses à régler. C’est vrai qu’après le verdict dans l’affaire Jean Pierre Bemba, le fond au profit des victimes s’est rendu à Bangui pour annoncer un programme à l’attention des victimes. Mais ce programme qui est déjà engagé ne rencontre pas la satisfaction de toutes les victimes, parce que l’impact est très, très mitigé ».
Abordant la préoccupation des victimes de Centrafrique au sujet de l’acquittement de Jean Pierre Bemba, « les juges n’ont pas trouvé de preuves suffisantes pour dire que Mr Bemba est responsable des crimes qui auraient été commis en RCA. Ça c’est une possibilité, et c’est comme ça que la justice marche au niveau national et aussi à la CPS. Il y a toujours la possibilité d’un acquittement », c’est en ces termes que Mr, Francisco Bernardo, chargé de communication au bureau de la CPI en Centrafrique justifie cette décision de la CPI qui ne doit souffrir d’aucun recours.
A en croire ce dernier, cette décision est une possibilité de la justice en général et qui relève de la compétence des juges qui établissent les responsabilités des présumés coupables des crimes.
La commémoration de cette journée marque l’entrée en vigueur du Statut de Rome le 1er juillet 2002. La RCA a signé ledit accord en 1999 avant de le ratifier en octobre 2001. C’est depuis 2003 que la CPI intervient en République Centrafricaine. Aujourd’hui, quatre suspects dans les affaires des crimes dans le pays sont au quartier pénitentiaire de l’Haye au Pays-Bas.
Cyrille WEGUE
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