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Centrafrique : Les tensions restent toujours vives entre les deux groupes rivaux à Bria dans la Haute-Kotto

Centrafrique : Les tensions restent toujours vives entre les deux groupes rivaux à Bria dans la Haute-Kotto BRIA, le 27 janvier 2020, (RJDH)---De

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Centrafrique : Les tensions restent toujours vives entre les deux groupes rivaux à Bria dans la Haute-Kotto

Centrafrique : Les tensions restent toujours vives entre les deux groupes rivaux à Bria dans la Haute-Kotto

BRIA, le 27 janvier 2020, (RJDH)—De renfort des éléments du FPRC sont arrivés en ce début de la journée du lundi 27 janvier à Bria en provenance de Nzacko, a-t-on appris de sources locales et bien introduites. En dépit de calme précaire, les tensions sont toujours tendues entre le FRPC et MLCJ.

Des témoignages en provenance de Bria rapportent que c’est sous une pluie de détonations d’armes lourdes qu’ils ont annoncé leur arrivée dans la ville. Depuis samedi, des combats ont opposé les éléments du MLCJ et ceux du FPRC à Bria avec un caractère ethnique entre Goula coalisés avec les les Kara contre les Runga.

Aucun bilan officiel n’est pour l’heure disponible et la situation reste tendue avec l’arrivée d’une équipe de renfort des éléments du FPRC en provenance de Nzacko, comme le témoigne un habitant de Bria joint au téléphone par RJDH dans la matinée du 27 janvier 2020.

 « Très tôt ce matin, nous nous sommes réveillés sous des coups de feu à l’arme lourde. Des informations font état de l’arrivée de quelques éléments du FPRC en provenance de Nzacko. Pour l’instant, la ville est calme, la circulation est timide, les véhicules sont quasi absents de la circulation, même les motos ont peur de circuler dans la ville surtout pour aller vers la préfecture », a-t-il témoigné. 

Une situation qui a créé la panique au sein de la population civile de Bria qui s’est réfugiée sur trois sites actuellement. « Pour l’instant, trois sites abritent les déplacées internes, le site qui abrite les gens en ce moment-là, c’est le site de l’hôpital régional universitaire de Bria, de l’Eglise Coopération centre et vers le quartier Gobolo. Les gens qui sont touchés dans les quartiers concernés s’affluent avec des bagages, des enfants, des vieillards. On peut même compter plus de 2000 personnes ».

Pour tenter de calmer la situation et redonner l’espoir à cette population, une patrouille des FACA appuyée par la MINUSCA, a sillonné la ville tôt le matin du 27 janvier. « Ils ont fait l’axe de la ville vers Pk-3 avant de retourner. Mais ces patrouilles ne sont pas régulières. En ce qui concerne les morts, hier on en a vu une dizaine jonchée les rues de Bria, mais difficile pour le moment de les dénombrer dans de pareilles conditions », précise-t-il.

« Il est certain qu’il y a plusieurs morts qui ont été automatiquement déportés dans les mosquées avant l’inhumation. Et pour les blessés, il y a trois centres qui sont ouverts dans la ville. Il y a un centre au niveau de l’hôpital régional universitaire de Bria, il y a un centre au niveau de APAD, il y a un autre au niveau de Bornou », ajoute-t-il.

Même s’il est difficile de compiler ces chiffres au niveau des trois sites, certaines sources parlent d’une vingtaine de blessés au niveau de l’hôpital régional de Bria et d’autres cas ont été évacués par MSF vers Bangui.

RJDH