Centrafrique : les personnes de troisième âge appellent à la création d’un asile de retraite BANGUI, 01er octobre 2020 (RJDH)---Les personnes âgé
Centrafrique : les personnes de troisième âge appellent à la création d’un asile de retraite
BANGUI, 01er octobre 2020 (RJDH)—Les personnes âgées déplorent leurs conditions de vie à travers le pays et appellent à la construction d’un centre de retraite pour cette catégorie de personne. Position exprimée ce 1er octobre 2020 à l’occasion de la journée internationale des personnes âgées.
Les multiples cas d’agression orientés vers les personnes de 3e âge n’ont cessé de prendre une proportion inquiétante en Centrafrique. Celles-ci déplorent le sort qui leur est réservé et s’inquiètent pour leur condition de vie.
Odile Wanga, la soixantaine, se préoccupe de sa situation sociale et sécuritaire car, selon elle, la vieillesse en Centrafrique rime avec la sorcellerie. « Les personnes âgées éprouvent d’énormes difficultés surtout sur le plan social et sécuritaire. En réalité nous sommes maltraitées jusqu’à un niveau élevé. A titre d’illustration je n’ai personne pour s’occuper de moi car j’ai perdu mon enfant si bien que je me sens abandonnée. Au moment où je vous parle je suis malade mais je ne sais quoi faire. La plupart des personnes âgées font l’objet des plusieurs accusations entre autre la sorcellerie. » S’est-elle plainte.
« Nous sommes vraiment vulnérables à cause de notre position sociale et physique. Les personnes âgées en générale et en particulier celles de l’arrière-pays vivent dans la crainte car elles peuvent être agressées à tous moment. Nous demandons aux autorités du pays de construire un grand centre pouvant abriter cette catégorie de personne », demande Odile Wanga.
Il y a lieu de le rappeler qu’en République Centrafricaine, les conditions de vie des personnes âgées sont loin d’être améliorées. Ces personnes ont toujours été victimes de traitements cruels inhumains ou dégradants : accusées de sorcellerie ou lynchées, abandonnées pour la plupart dans les villages ou foyers.
Carlos Watou