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Centrafrique : Les  parents confrontés à d’énormes difficultés économiques et financières  pour cette  rentrée scolaire 2024 -2025

BANGUI, le 13 septembre 2024 (RJDH) ---Plainte des parents de la ville de Bangui et ses environs en proie à la cherté de la vie. Cette plainte de

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BANGUI, le 13 septembre 2024 (RJDH) —Plainte des parents de la ville de Bangui et ses environs en proie à la cherté de la vie. Cette plainte des parents est décuplée à l’approche  de cette rentrée scolaire 2024 2025.Ces parents qui  déjà peinent à joindre les deux bouts doivent en plus pourvoir aux besoins de leurs enfants en ce début de l’année scolaire. Un constat RJDH.

Cette période est celle qui semble la plus difficile à vivre pour les parents d’élèves. Les préparatifs de la rentrée scolaire des enfants en termes d’achat des fournitures scolaires dont les sacs d’écolier, les cahiers, les stylos pour ne citer que ceux-là, donnent des insomnies aux parents.

Le constat est  amer pour les parents et tuteurs,

Il est 8h du matin, nous sommes à Bimbo 3, plus précisément dans le secteur projet dont les habitants sont essentiellement constitués de maraichers et de cultivateurs. Ces derniers s’inquiètent déjà de leur situation économique déjà chaotique et voient s’approcher jour après jour la rentrée scolaire avec sa kyrielle de contraintes tels les frais d’écolage et les fournitures scolaires. Elodie  est veuve, mère de cinq(5) enfants ; elle explique son souci

: « Mon mari est décédé il y ‘a de cela 3 années ; je suis la seule à m’occuper  de mes cinq enfants  mais avec la cherté de la vie, je ne sais pas comment les inscrire  cette année pendant que je me bats pour assurer leur subsistance ; c’est vraiment difficile.»

De Bimbo 3 le cap est mis sur Km5, là où beaucoup de personnes se rendent pour l’achat de divers articles, des fournitures. Pour cette année, tout a changé : surenchère sur le coût de vie, conditions économiques défavorables, situation financière liée à la situation économique du pays.

Paterne un père de famille est venu acheter les fournitures scolaires pour ses enfants.

« Vraiment c’est très difficile pour nous les parents cette année ; moi j’ai 10 enfants, et je viens d’acheter seulement les fournitures de 3 d’entre eux qui sont au primaire ; les moyens nous font défaut  pour inscrire tout le monde à la fois. C’est dur pour moi.» 

A quelques mètres de là nous retrouvons Hermine, âgée d’une quarantaine d’années et mère de 6 enfants, elle donne sa version des faits.

« Je vis avec mon mari ; il est instituteur, mais depuis quelques années, il est tombé malade, il est invalide. Je suis devenue le père et mère de mes enfants. Ma fille aînée ne peut pas continuer de fréquenter à cause du manque de moyen. Je me bats pour les autres pour que ces derniers réussissent, mais le temps est dur. »

Difficulté qui n’a pas épargné les vendeurs ambulants : Benjamin un vendeur ambulant de fournitures scolaires s’en plaint.

« Avant, le marché n’était pas comme ça, mais aujourd’hui les parents se plaignent du manque de revenus financiers (d’argent), ce qui fait que nous les commerçants aussi nous n’aurons plus assez de clients »

La crise qui a secoué la République centrafricaine, a eu des conséquences très néfastes ; des ménages n’ont pas encore réussi à reconstruire leur vie normalement, à cela s’ajoute le manque de moyens financiers ; le salaire des fonctionnaires ne leur permet pas de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille ; enfin  la dégradation des infrastructures routières demeure l’une des causes de ces difficultés.

Le gouvernement avec l’appui des partenaires devrait mettre la main à la pâte pour aider les Centrafricains à se relever pour subvenir à leurs besoins.

Léa Theresia Manivela

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