Centrafrique : « Les menaces de déstabilisation du pays sont réelles », dixit F. A Touadera

BANGUI, le 03 Décembre 2021(RJDH)—Lors de son adresse à la nation la veille du 1^er décembre marquant la proclamation de la République Centrafricaine, le Président de la République a indiqué que les menaces de déstabilisation du pays sont réelles. Il invite les Centrafricains à méditer sur cette mise en garde du Père Fondateur, Barthélemy Boganda, «la division, le tribalisme, l’égoïsme, ont fait notre faiblesse dans le passé ; la division, le tribalisme, l’égoïsme feront notre malheur dans l’avenir ».

Le Président de la République reconnait aux centrafricains qu’au cours de ces 63 années, l’ensemble de la nation, « s’est montré incapable de surmonter leurs intérêts égoïstes » que de s’unir et de s’engager dans une lutte acharnée pour le développement du pays.

« Je dois vous dire, que les menaces de déstabilisation de la République sont réelles. Vous le savez, tout est mis en œuvre pour rendre la vie de la population de plus en plus aléatoire et provoquer un fort mécontentement populaire à l’encontre des institutions de la République, dans l’espoir d’obtenir leur déstabilisation par une révolte populaire » a déclaré Faustin Archange Touadera.

Il déplore par ailleurs, la campagne médiatique de désinformation, de dénigrement, d’intoxication et de délégitimassions des autorités légitimes du pays qui à l’instar des autres pays de la planète a droit au respect de ses institutions.

L’occasion également pour le Président de réaffirmer sa volonté et celle de son gouvernement de coopérer avec tous les amis, tous les partenaires, désireux aider le pays à relever ses immenses défis, dans le respect réciproque de la souveraineté des Etats.

Face aux agitations de certains groupes armés, Faustin Archange s’indigne de la violation du cessez-le-feu unilatéral et immédiat par certains groupes armés, pourtant signataires de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation nationale, continuent de commettre des violences aveugles sur nos populations civiles.

« Pire, ils se dotent des mines anti personnelles et anti chars pour, non seulement empêcher la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, mais aussi de couper le corridor Garoua Boulaï- Bangui, principale voie de ravitaillement de notre pays ».

Tout en réaffirmant son attachement à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation comme seule voie qui peut nous conduire à la paix et à la réconciliation nationale, le Président de la République rappelle que tous ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui sont d’ailleurs imprescriptibles, ne resteront pas impunis. « C’est une question de temps et d’opportunité », rassure-t-il.

RJDH