Centrafrique : les médecins exigent plus de sécurité dans l’exercice de leur profession BANGUI, 20 aout 2020 (RJDH) --- Le corps médical composé d
Centrafrique : les médecins exigent plus de sécurité dans l’exercice de leur profession
BANGUI, 20 aout 2020 (RJDH) — Le corps médical composé des médecins chirurgiens-dentistes, pharmaciens et personnel paramédical ont manifesté leur mécontentement ce matin à travers une marche pacifique suite à l’enlèvement et la séquestration de l’équipe médical du district sanitaire du Haut Mbomou conduite par le Dr Blaise Bekoï.
En signe de protestation contre l’enlèvement et la séquestration du Dr Blaise Bekoï et de son équipe médicale à Mboki dans le Haut-Mbomou le 13 aout dernier, ainsi que le meurtre du chef du centre de santé a 7 km des Mbrés le 16 aout, le corps médical centrafricain exige plus de sécurité dans l’exercice de leur fonction.
« Trop c’est trop, je suis Dr Bekoï, Non aux crimes humanitaires en Centrafrique, plus de séquestration du personnel de santé, libérer nos collègues et collaborateurs séquestrés », peut-on lire sur les banderoles brandies par les médecins.
« Le corps médical est un corps neutre qui est appelé à soigner les gens sans tenir compte de leur statut social, appartenance religieuse et origine ethnique. Cette neutralité nous confère un statut spécial au sein de la société puisque nous sommes les garants de la vie et nous portons assistance pour maintenir la vie », précise le Dr Vie-De-Dieu Ngoko Zengue.
Pour le médecin, le Mémorandum remis au Premier Ministre relève l’épineuse question de la sécurité des médecins et personnels soignants en Centrafrique. « Dans ce mémorandum que nous avons remis au Premier Ministre, il y a un certain nombre de points essentiellement liés à la sécurité du Corps médical dans l’exercice de leur profession et la sécurité matérielle pour ne pas que le médecin soit attaqué et accusé parce que quelqu’un est décédé alors qu’il doit bénéficier de tous les plateaux techniques nécessaire pour bien faire son travail », fait-il savoir.
En réponse, le Premier Ministre Firmin Ngrebada a indiqué que le Dr Bekoï est déjà libre avec son équipe médicale. « Je voudrais également vous informer qu’il est de la responsabilité de l’état d’assurer la protection de tous les agents publics donc nous ne pouvons pas être au courant et ne pas réagir, le gouvernement a réagi immédiatement et ordonné à l’UPC de libérer le Docteur le samedi 15 aout, il est mis à la disposition du maire de Mboki et en ce jour il est en route pour Zemio sous escorte de la Minusca afin d’avoir un moyen aérien pour revenir sur Bangui », a déclaré le chef du gouvernement
Le Corps médical attend la prise en compte de leur revendication et le retour sain et sauf du docteur Blaise Bekoï.
Annela Niamolo