Centrafrique : les groupes armés entravent l’amélioration de la sécurité, selon Mankeur Ndiaye BANGUI, le 21 février 2020 (RJDH)---Devant le Conse
Centrafrique : les groupes armés entravent l’amélioration de la sécurité, selon Mankeur Ndiaye
BANGUI, le 21 février 2020 (RJDH)—Devant le Conseil de sécurité, le Représentant spécial des Nations Unies pour la République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, a déploré jeudi les appels à la violence et la reprise des combats dans le pays, tout en se félicitant des avancées obtenues grâce à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation.
Face au Conseil de sécurité ce jeudi, Mankeur Ndiaye, l’envoyé de l’ONU en Centrafrique, a mis à l’index les groupes armés d’être des entraves à la paix même s’il salue les avancées obtenues grâce à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation.
« Malgré l’amélioration de la sécurité générale du pays, il reste des poches d’instabilité, principalement liées aux affrontements entre groupes armés qui se disputent le territoire et les ressources », a déclaré Mankeur Ndiaye, chef de la Mission des Nations Unies en RCA (MINUSCA).
« Ces affrontements constituent de graves menaces pour la protection des civils et ont également entraîné une augmentation des tensions intercommunautaires dans des endroits comme Birao, Bria et Alindao », a-t-il ajouté devant les membres du Conseil.
Le Représentant spécial a estimé que les affrontements à coloration ethniques à Birao entre les membres Rounga du Front Populaire pour la Renaissance de la République centrafricaine (FPRC) et le Mouvement des libérateurs de la RCA pour la justice (MLCJ), principalement Kara, ont affaibli davantage la sécurité et la situation humanitaire dans le nord-est du pays.
Dénonçant aussi l’expansion illégale de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) dans l’extrême Sud-Est du pays (Haut-Mbomou) et dans certaines localités à l’Ouest, Mankeur Ndiaye a appelé le Conseil de sécurité à examiner l’adoption de mesures fortes contre tous ceux qui continuent à entraver la mise en œuvre de l’accord de paix.
Selon Mankeur Ndiaye, la commémoration de l’An 1 de cet accord, le 6 février dernier, a permis de passer en revue les progrès indéniables accomplis, notamment l’existence d’un gouvernement inclusif, une réduction nette de la violence contre les populations civiles, et l’extension progressive et continue de l’autorité de l’État, avec entre autres l’affectation des préfets dans l’ensemble des 16 préfectures et la poursuite du déploiement des forces armées centrafricaines et des forces de sécurité intérieure.
De plus, le processus de désarmement s’est poursuivi dans l’ouest du pays et des progrès ont été aussi réalisés dans l’établissement des unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’accord de paix. Il y aussi lieu de saluer les progrès dans la lutte contre l’impunité et la promotion de la justice transitionnelle.