Centrafrique : Les garants et facilitateurs se félicitent des avancées enregistrées un an après la signature de l’Accord BANGUI, le 07 février 20
Centrafrique : Les garants et facilitateurs se félicitent des avancées enregistrées un an après la signature de l’Accord
BANGUI, le 07 février 2020 (RJDH)—-A un an, les garants et les facilitateurs, notent des progrès enregistrés après la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation le 6 février 2019. Malgré ces avancées, la MINUSCA et la CEEAC indiquent que « beaucoup restent à faire » et comptent utiliser le régime de sanction.
L’accord a permis des avancées extrêmement importantes à travers « le déploiement de l’autorité de l’Etat dans certaines préfectures du pays, le désarmement des groupes armés et la mise en place de l’unité spéciale mixte de sécurité dans l’ouest de la RCA dont les membres sont en cours de formation », note Vladimir Monteiro porte-parole de la Minusca, malgré, « la persistance de violences dans le pays, mais suite à cet accord, il y a eu une baisse de violences. L’accord a permis le processus de DDRR dans l’Ouest, il y a eu le déploiement de l’autorité de l’Etat notamment des FACA à Kaga-Bandoro, à Bria, à Alindao. En dépit de ces avancées, il y a eu des violations extrêmement graves, à Paoua, Alindao, Bambouti », a reconnu le porte-parole de la mission onusienne.
La nouvelle étape, selon Vladimir Monteiro, ce sera l’application « des régimes de sanction conformément à l’article 35 de l’accord ».
Même si quelques avancées ont été enregistrées un an après, Adolphe Nahayo, Représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) en Centrafrique, indique que beaucoup restent à faire, « le premier défi, c’est d’abord l’appropriation de l’accord par les centrafricains eux-mêmes. Parce que dans l’opinion, certains croient que c’est la communauté internationale qui a imposé cet accord, en particulier la CEEAC et l’Union Africaine qui l’ont préparé avec le Gouvernement et les groupes armés, et que c’est un accord qui ne tient pas compte des intérêts des centrafricains en général. La deuxième chose c’est évidemment la bonne foi des parties parce que la population peut s’approprier de l’accord et si les groupes armés ne respectent pas leurs engagements intégralement cela peut aussi poser de problème. Mais pour cela, j’ai confiance et comme je le disais précédemment, je pense qu’on avance bien», a fait valoir Adolphe Nahayo.
L’article 22 de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République Centrafricaine stipule que : « les Etats et les organisations internationales ayant constitué le panel de facilitation de l’initiative africaine sont les garants et facilitateurs du processus de paix et de réconciliation en Centrafrique. A ce titre, « ils prennent des mesures pour encourager les différentes parties à respecter leurs engagements ».
Nadège Kokada