Centrafrique : « Les exploitations forestières ne bénéficient pas au peuple autochtone », selon Zéphirin Mogba BANGUI, le 15 juin 2020 (RJDH)--- L
Centrafrique : « Les exploitations forestières ne bénéficient pas au peuple autochtone », selon Zéphirin Mogba
BANGUI, le 15 juin 2020 (RJDH)— Les autochtones ne jouissent pas des retombées économiques et financières des exploitations forestières, selon la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance dans un rapport publié fin mai dernier.
Zéphirin Mogba, président de la commission permanente spécialisée n°3, a relevé dans le rapport de sa mission des manquements dans la redistribution des redevances forestières qui ne bénéficient pas aux peuples autochtones dans ces zones. Pour lui, ces autochtones vivent dans des conditions de vie difficiles et exposés à la maladie à coronavirus. Car ils sont en contact permanent avec les responsables des sociétés d’exploitations des bois. « Dans le cas de coronavirus, rien n’est prévu pour les minorités quand nous étions dans les campements à Mbata, Batalimo, Salo et autres…les gens vivent à même le sol et ils sont dans une situation d’insalubrité. Comment peuvent-ils éviter la contamination du moment o$ il n’y a même pas des kits de lavage des mains ».
Face à cette situation, selon Zéphirin Mogba, la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance compte élaborée un projet dans ce sens au gouvernement. « Nous avons élaborés un projet que nous soumettrons d’ici là au Gouvernement, d’abord, et aux partenaires pour voir la situation spécifique des peuples autochtones pourvu qu’on leur pourvoie des kits de lavage des mains. Aujourd’hui c’est le projet Zangha-Sangha et WWF qui ont procédés au confinement par forêt de ces peuples, parce que s’ils restent en contact permanent avec les Bilo, c’est-à-dire les communautés non autochtones, c’est facile pour eux de contracter la maladie parce qu’on les utilise pour des travaux domestiques et s’ils sont contaminés ils vont tous mourir en forêt », dit-il.
Pour la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, les populations de ces zones pour la plupart n’ont pas accès aux services sociaux de base voire la structure sanitaire.
Ketsia Kolissio