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Centrafrique: Les enfants des ex-combattants de la Séléka abandonnent l’école après le déguerpissement de leur famille du Camp Beal

Centrafrique: Les enfants des ex-combattants de la Séléka abandonnent l’école après le déguerpissement de leur famille du Camp Beal BANGUI, le 09

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Centrafrique: Les enfants des ex-combattants de la Séléka abandonnent l’école après le déguerpissement de leur famille du Camp Beal

BANGUI, le 09 Décembre 2019 (RJDH)—Le déguerpissement des éléments de l’ex-Séléka du camp Beal par les FACA le 19 novembre dernier, a eu un impact négatif sur la situation scolaire de leurs enfants. Estimés à plus de 300 élèves à l’école des 36 Villas, ils ne sont qu’aujourd’hui une dizaine d’enfants à poursuivre encore le chemin de l’école.

Le revers de cette opération de déguerpissement, c’est l’abandon des cours par les enfants vivant avec leurs parents dans le camp Beal. Ces enfants ont été casernés avec leurs familles respectives au niveau de la CNS pour certains en face de l’ENAM. D’autres sont par-contre dans la nature et ne se présentent en salle de classe. « Présentement, ces enfants ne viennent pas. Il y a de cela une semaine, je suis passé par salle de classe. Mais j’ai trouvé seulement un enfant au niveau du CI et deux autres au niveau du CP. Et ceux sont absents sont dans les grandes classes. Or, au niveau du groupe A, ils étaient  au nombre de 233, du CI au CM-2. Mais présentement, c’est moins de 10 enfants qu’on retrouve dans les salles de classe», a fait savoir Marie Angel Ngama Gou, directrice de l’école 36 Villas groupe A. 

Même son de cloche à l’école 36 Villas groupe B, avec son Directeur Jean Baptiste Faranzo, « nous sommes entrés dans la phase des préparatifs des examens du premier trimestre. Nous sommes dans le regret d’annoncer que nous avons souffert d’un petit coup de départ massif de ces enfants. On avait une centaine d’élèves qui fréquentaient cet établissement, qui habitaient ce camp et qui sont partis. Nous savons eu de difficultés parce que nous ne pouvons plus avoir ces enfants parmi nous maintenant », regrette-t-il. 

Face à cette situation inquiétante, « Nous avons émis le vœu que les parents puissent lâcher les enfants de venir à l’école dans un premier temps pour qu’on puisse les recenser, trouver leurs lieux d’habitations, dresser leur liste afin d’envoyer dans les circonscriptions actuelles où ils habitent », a précisé Jean Baptiste Faranzo, Directeur de l’école 36 Villas-B. Cette disposition selon lui, « permettra de faire inscrire ces enfants n’importe où ils se trouveront avec l’appui des autorités compétentes », a indiqué l’enseignant. 

Quant à sa collaboratrice, Directrice du groupe-A, « bientôt, nous allons convoquer une grande réunion des parents d’élèves. Et à l’issue, peut-être que ces parents peuvent les informer afin qu’ils reprennent le chemin de l’école », a fait savoir Marie Angel Ngama Gou.

C’est en tout près de 300 élèves du fondamental-1 qui sont aujourd’hui privés de leurs droits à l’éducation après les opérations de déguerpissement de leurs familles du Camp Béal le 19 novembre dernier.