Centrafrique : Les élèves du lycée Marie Jeanne Caron sensibilisées sur les Violences Basées sur le Genre BANGUI, le 05 Décembre 2019 (RJDH)---Le
Centrafrique : Les élèves du lycée Marie Jeanne Caron sensibilisées sur les Violences Basées sur le Genre
BANGUI, le 05 Décembre 2019 (RJDH)—Les élèves du Lycée Marie-Jeanne Caron ont été sensibilisées sur les notions de lutte contre le VIH/SIDA et des Violences Basées sur le Genre ce mercredi 04 décembre 2019 dans le cadre des 16 jours d’activisme. Une campagne de sensibilisation organisée par l’ONUFEMME en partenariat avec l’ONUSIDA.
Les deux structures onusiennes en Centrafrique, ONUFEMME ET ONUSIDA, ont voulu par cette rencontre avec les filles du Lycée Caron montré le lien entre les VBG et le VIH/SIDA qui, dans une certaine mesure intimement liées en termes de conséquences pour la survie de la femme. Car nul n’ignore la vulnérabilité des femmes et des filles face aux différentes formes de violence dans le pays.
Eveiller les consciences et esprits pour mieux combattre ces formes de violences, les organisations nationales et internationales œuvrant pour la promotion du concept genre accentuent les campagnes de sensibilisation.
Pour Salvator Ngurunzinza, Coordonnateur-pays de l’ONUFEMME en Centrafrique, les VBG sont des crimes punis par la loi d’où nécessité de venir auprès de ces élèves pour leur faire comprendre les enjeux, « les acteurs des Violences Basées sur le Genre n’auront pas le dernier mot, car les violences faites aux femmes et aux filles sont considérées comme un crime et sont punies par la loi sur le plan international et national. Nous allons travailler avec les organisations de la société civile et le corps enseignant pour que ce problème des violences faites aux femmes et aux filles soit banni en République Centrafricaine » dit-il.
Les VBG sont parfois encouragées par les styles vestimentaires qui ne sont pas décents, selon Sarah Biamba, élève en classe de Terminale au lycée Marie Jeanne Caron. Elle appelle ses paires ainsi que les enseignants à une prise de conscience. « Une fille doit bien s’habiller du haut jusqu’en bas. Mais certaines filles ont l’habitude de porter de mini-jupe, exposant tous leur corps, c’est ce qui pousse certains gens à vouloir abuser d’elles. J’appelle mes sœurs à bien se comporter. En ce qui concerne les professeurs je les exhorte à une prise de conscience afin de donner la possibilité aux filles de s’épanouir sur le plan intellectuel », a-t-elle suggéré.
Au-delà des VBG, l’autre aspect abordé, c’est la question de lutte contre le VIH/SIDA qui n’épargne pas aussi les jeunes dont la fourchette d’âge varie de 15 à 25 ans. « Lutter efficacement contre les VBG, c’est aussi réduire le risque de nouvelles infections du VIH. Nous devons réussir à renverser les tendances qui encouragent ces violences, qui produisent des conséquences incalculables sur nos filles et femmes », pense la Proviseure du Lycée Marie Jeanne Caron.
Du côté de l’ONUSIDA, le Docteur Patrick Eba, Directeur-Pays de l’ONUSIDA en Centrafrique, penche plutôt pour la création d’un club de veille et d’alerte pour lutter contre les VBG et le VIH/SIDA dans les établissements scolaires, a-t-il souhaité.
Cette campagne de sensibilisation dans les établissements scolaires vise à susciter une participation active des élèves dans la lutte contre les VBG et le VIH/SIDA en Centrafrique.