Centrafrique : les communautés Ba’aka visées par une campagne de sensibilisation contre la Covid -19 BANGUI, 19 juin 2020 (RJDH)---La plateforme d
Centrafrique : les communautés Ba’aka visées par une campagne de sensibilisation contre la Covid -19
BANGUI, 19 juin 2020 (RJDH)—La plateforme de la société civile de protection de l’environnement a annoncé le 17 juin qu’elle lancera fin juin une campagne de sensibilisation sur le coronavirus auprès des communautés autochtones (Ba’aka) dans quatre préfectures du sud-ouest du pays.
Il s’agit pour les organisations de la société civile de prendre en compte les communautés autochtones, les Bambenga Ba’aka, présents dans 4 préfectures dans le sud-ouest du pays, notamment l’Ombella-M’poko, Sangha-Mbaéré, Lobaye et la Mambéré-Kadeï. Selon les acteurs œuvrant dans la société civile auprès des communautés vivant dans les forêts, tout indique que les Ba’aka ne sont pas aussi épargnés du danger de Coronavirus.
C’est dans cet ordre d’idée que Parfait Désiré Zoga, Coordonnateur de la plateforme des organisations de la société civile pour la protection de l’environnement, pense qu’il faudrait adopter une approche plus efficiente en les sensibilisant dans leur langue maternelle. « Je pense, avec l’expérience que nous avons des communautés locales autochtones, la sensibilisation sera faite dans leur langue car dans notre plateforme, il y a des qui parlent Ba’aka. C’est cette stratégie que nous allons mis en place pour les convaincre », fait-il savoir.
En plus de sensibilisation à travers la langue Ba’aka, ajoute Parfait Désiré Zoga, « nous allons aussi sur le terrain avec les images de ce qui ce qui passe ailleurs dans le pays. Des images des morts causés par cette pandémie leur seront montrées. Les images touchent plus que les paroles et quand ils verront cela, ils vont mesurer l’ampleur du danger », a-t-il expliqué.
Un rapport de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance publié au mois de mai dernier, relève que par manque d’initiative au profit des Ba’aka, WWF et les aires protégées de Dzanga Sangha ont été obligées de les confiner dans la forêt.
Sandra Cynthia Belly
