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Centrafrique : Les candidatures féminines représentent 18% des dossiers enregistrés par l’ANE à cinq jours de la clôture

Centrafrique : Les candidatures féminines représentent 18% des dossiers enregistrés par l’ANE à cinq jours de la clôture BANGUI, le 05 Novembre 2

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Centrafrique : Les candidatures féminines représentent 18% des dossiers enregistrés par l’ANE à cinq jours de la clôture

Centrafrique : Les candidatures féminines représentent 18% des dossiers enregistrés par l’ANE à cinq jours de la clôture

BANGUI, le 05 Novembre 2020(RJDH)—L’Autorité Nationale des Elections n’a enregistré que 37 candidatures féminines pour les législatives contre 164 pour les hommes, a appris le RJDH de sources concordantes. Cette situation inquiète les organisations des femmes qui multiplient les plaidoyers auprès des acteurs politiques pour favoriser plus de candidates aux prochaines élections.

Entre le 1er et au 04 novembre, l’Autorité Nationale des Elections, a enregistré 201 dossiers pour les législatives et 11 pour les présidentielles. Selon les informations RJDH, seulement 37 femmes ont déposé leurs dossiers pour les législatives ce qui représente 18,40% contre 81,59 pour les hommes. A la présidentielle, aucune femme n’a encore déposé. Cette situation inquiète des leaders femmes qui multiplient les plaidoyers pour inciter de nouvelles candidatures, « les chiffres ne sont pas à la hauteur de nos attentes et nous pensons que de nombreuses pesanteurs justifient ce chiffre déjà très inquiétant », explique une femme leader de la société civile.

En Centrafrique, la loi sur la parité impose à toutes les formations politiques de présenter au moins 35% de femmes aux élections. C’est sur cette ligne là que joue une femme parlementaire, « nous faisons de bonnes lois dans ce pays sauf que les appliquer devient problème et nous trouvons des artifices pour nous dédouaner » dénonce cette femme. Cette réaction fait suite à la saisine de la cour constitutionnelle par les partis politiques qui, dans leurs différentes requêtes, expliquaient n’avoir pas pu avoir des femmes engagées politiquement pour les présenter aux élections. Dans son arrêt, la cour a autorisé la poursuite du processus malgré ce déficit.   

La loi prévoit 10 jours pour le dépôt des candidatures. A cinq jours de la fin, le tableau n’est pas encourageant pour les femmes. Mais, certaines femmes leaders restent confiantes, « je pense qu’il est trop tôt de s’alarmer. Les cinq prochains jours seront déterminants », nous fait savoir, une proche de l’ancienne président de transition Catherine Samba-Panza qui pourrait déposer une double candidature (législatives et présidentielle)./Auguste Bati Kalamet