BANGUI, 19 Juin 2024 (RJDH) --- Les aveux des quatre accusés ont suscité un débat contradictoire entre le ministère public spécial et la défense. Dét
BANGUI, 19 Juin 2024 (RJDH) — Les aveux des quatre accusés ont suscité un débat contradictoire entre le ministère public spécial et la défense. Détenir une arme et des munitions de guerre ne veut pas dire être auteur des crimes graves perpétrés à Ndélé », une réaction de la défense à l’audience publique du 18 juin à la CPS.
La Police des Nations Unies (UNPOL) a procédé à l’interpellation des quatre accusés détenteur chacun des armes et des munitions de différentes marques, des AK 47, des armes de marque Famas, des Douze 7 et leurs munitions et des armes blanches dont un couteau Commando.
Le parquet spécial dans ses termes d’accusation, a déjà requis la responsabilité de chaque accusés, parce qu’ « ils avaient été interpellés avec des armes et des munitions de guerre. Ils avaient affirmé qu’ils étaient détenteurs des armes. Ils ne peuvent nier maintenant, c’est un aveu », a repris Alain Tolmo, Substitut du procureur spécial.
Les avocats ont contesté unanimement cette accusation en s’appuyant sur la présomption d’innocence, « jusqu’à ce jour nos clients bénéficient de la présomption d’innocence. Ils sont innocents de toutes les accusations du parquet. Qui a tué qui à Ndélé », une interrogation de Maitre Dimi Bagaza avocat de la défense.
Les victimes de leur côté se sentent frustrées parce que le procès de Ndélé 1 a démarré le 5 décembre et n’est pas encore clôturé, « depuis le 5 décembre 2023, le procès des quatre accusés a commencé, il y’a de cela Six (06) mois. Les procédures sont très lentes, que les juges accélèrent pour que le verdict tombe et que les accusés soient situés sur leur sort. S’ils sont condamnés, les victimes auront gain de cause, parce qu’il aurait réparation aux victimes », a déploré Bertin Botto, secrétaire général du collectif des victimes.
Le 05 décembre 2023, la section d’assises de la CPS a démarré l’affaire le Procureur spécial contre Azor Kalité et consorts. Ils sont poursuivis pour avoir commis le crime de guerre et crime contre l’humanité, faits accomplis le 29 avril 2020 au marché de Ndélé.
Auguste Bati-Kalamet
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