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Centrafrique : Les agents de santé vendeurs illicites des médicaments dans la ligne de mire du ministre de la santé

BANGUI, 03 Août 2019 (RJDH) --- Le ministre de la santé, Docteur Pierre Somse, a dénoncé le comportement de certains agents de santé qui se livrent

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BANGUI, 03 Août 2019 (RJDH) — Le ministre de la santé, Docteur Pierre Somse, a dénoncé le comportement de certains agents de santé qui se livrent dans les ventes illicites des médicaments destinés aux malades. Pour le membre du gouvernement, les ventes illicites des médicaments se sont généralisés dans plusieurs centres hospitaliers tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Pour cela, des sanctions sont déjà envisagées contre les présumés auteurs, dont la radiation de la fonction publique des agents de santé rendus coupables des faits. Position exprimée ce jeudi 1er aout.

A en croire le ministre de la santé, plusieurs rapports lui ont été envoyés dénonçant la pratique des ventes illicites des médicaments aux malades qui se rendent dans les centres hospitaliers à l’intérieur du pays et à Bangui. Ces témoignages ont été rendus publics ce jeudi 1er août, par le ministre tutelle de la santé publique. Les produits pharmaceutiques dont la vente est interdite sont vendus, dont les antigènes et les antis tuberculines (BCG), les antis palustres, les antis rétroviraux (ARV) ont été vendus à des particuliers et aux malades.

Docteur Pierre Somse, ministre de la Santé publique et de la population, dans sa réaction a signifié que les bénéficiaires de ces produits spécifiques sont « des femmes enceintes, des femmes allaitantes, les enfants de moins de cinq ans, des personnes vivant avec le VIH et sida, les victimes de la tuberculose », a-t-il expliqué.

Les  présumés auteurs de cette pratique se sont opposés au plan d’action du gouvernement qui a fait de la santé sa priorité, « en avril 2019 à Pissa le gouvernement a lancé les domaines de l’impulsion pour accélérer la couverture sanitaire universelle. Un accent particulier a été mis sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile », a rappelé le membre du gouvernement.

Les rapports qui sont déposés sur la table du ministre ont cité les régions dans lesquelles ces pratiques ont atteint un niveau record, « les derniers rapports à ma possession, indiquent qu’il y a eu des malversations graves à l’hôpital de  Berberati, de Carnot, de Boda, au Centre de santé des Castors, au centre de santé du KM5, à l’hôpital Communautaire, de l’Amitié, au Camp Fidèle Obrou, pour ne citer que ces derniers. C’est un fléau qui s’est généralisé sur toute l’étendue du territoire », a dénoncé le Docteur Pierre Somse.

Très remonté, Pierre Somse, promet des sanctions de dernière rigueur contre les auteurs de ces pratiques honteuses violant l’éthique et la déontologie de la profession, « les auteurs de cette pratique ne resteront pas impunis. Je viens au nom du gouvernement exprimé ma désapprobation face à cette situation inacceptable et cruelle car, elle prive la population des soins desquels elle a besoin. Particulièrement les groupes vulnérables, dont les femmes enceintes et les femmes allaitantes. Des agents de santé qui se sont rendus coupables de cette malversation seront punis conformément à la loi, par des sanctions de dernières rigueurs, parce qu’il s’agit de la vie. Les sanctions pourront aller de l’emprisonnement avec même de la radiation de la fonction publique. Leurs actes sont assimilés aux crimes car, il est inconcevable pour des agents de la santé de détourner des intrants et d’autres médicaments mis à leur disposition pour le traitement gratuit des maladies  », a réitéré le ministre de la santé publique.

Le membre du gouvernement a envisagé dresser un rapport au gouvernement pour solliciter des dispositions particulières, afin que ce fléau soit enraillé dans un bref délai.

La vente illicite des génériques dans les structures sanitaires ne date pas seulement d’aujourd’hui, cette vieille pratique a toujours été décriée sans qu’il y ait depuis des mesures disciplinaires contre les récidivistes.