Centrafrique : les 3R s’opposent une fois de plus au redéploiement des agents de l’ANE dans le nord-ouest du pays NGAOUNDAYE, 02 octobre 2020 (RJD
Centrafrique : les 3R s’opposent une fois de plus au redéploiement des agents de l’ANE dans le nord-ouest du pays
NGAOUNDAYE, 02 octobre 2020 (RJDH) —Les 3R ont chassés de Ngaoundaye et Koui, les superviseurs de l’ANE déployés pour la formation des agents tablettes et recenseurs locaux de l’Ouham-Pendé. Incident survenu le jeudi 01 octobre dans le Nord-Ouest du pays.
Suspendues pour des raisons de sécurité depuis plus d’un mois dans les régions du Nord-Ouest du pays, les opérations de recensement d’électeurs sur la liste électorale, la réussite, dépendent de la bonne des combattants rebelles des 3R.
Le cas le plus patent est le refoulement des agents de l’ANE de Ngaoundaye, jeudi 1er octobre, par les éléments de ce groupe armé après un second déploiement dans ces zones malgré les dispositifs sécuritaires promis par la MINUSCA et le Gouvernement.
Une autorité locale jointe au téléphone par le RJDH, a rapporté que les assaillants avaient pour objectif la confiscation des kits électoraux. « Ils étaient informés de l’arrivée de l’équipe de l’ANE dans la localité, et ont déclenché les attaques au moment où ils s’apprêtaient à démarrer la formation des nouveaux agents locaux mais ils ont été repoussés grâce aux casques bleus qui étaient là pour la sécurisation des opérations ».
Pour les 3R, sans ambages, « le gouvernement doit au préalable engager des discussions avec eux avant de laisser poursuivre ces opérations ». Face à ces menaces, la MINUSCA a ramené ces agents dans l’une de ses bases dans la région, rapporte une autre source à Ngaoundaye.
Une situation décriée par les élus de l’Ouham-Pendé qui ne cache plus leur inquiétude, quant à l’impossibilité d’enrôler les électeurs dans ce climat d’insécurité nourri par les 3R depuis un bon moment.
En clair, les 3R sont dans la logique de faire échec aux opérations électorale dans une partie de l’Ouham-Pendé et Nana Mambéré, seul moyen de pression pour eux, de ramener le gouvernement à la table de négociation pour obtenir un cessé le feu dans le cadre de l’opération militaire lancée contre eux au mois de juin dernier.
Ketsia Kolissio