BANGUI, le 29 avril 2021 (RJDH)---La coordination diocésaine de la santé (CODIS), une structure de l’église Catholique en Centrafrique a effectué un
BANGUI, le 29 avril 2021 (RJDH)—La coordination diocésaine de la santé (CODIS), une structure de l’église Catholique en Centrafrique a effectué une mission médicale de deux jours auprès des habitants du village Kpata, dans la commune de Bimbo 5. L’objectif est d’apporter de l’aide médicale aux malades qui sont dans le besoin.
Après deux jours de consultation faite par la clinique mobile de CODIS, près d’une centaine de villageois ont pu bénéficier de soins médicaux. Marina Ouagbélé a réussi à sauver la vie de son enfant d’au moins 10 ans, souffrant du paludisme suite au manque de centre de santé dans le village, « l’enfant souffre d’une crise de paludisme. Le médecin l’a déjà consulté et je suis venue à la pharmacie pour prendre des médicaments. Le soin est gratuit, c’est CODIS qui a fait ce geste humanitaire », réjouit-elle.
En cas de complication, les malades sont souvent évacués à Bangui à cause de l’absence d’un centre de santé au village. L’évacuation se fait qu’en moto à cause de l’impraticabilité de route, « nous n’avons pas un centre de santé au village Kpata. Quand nos enfants tombent malade ou dans un état critique on descend à Bangui pour des soins et parfois certains enfants meurent en route. Il n’y a pas d’infrastructure routière, nous parcourons des kilomètres pour aller à Bangui », a déploré une mère de trois enfants assistée à l’occasion de la mission de Codis.
Pierre Yetoman malgré est malade, mais se sent déjà soulagé après 4 ans de souffrance due à un malaise au pied, « le médecin m’avait prescrit des antibiotiques après la consultation, quand j’ai pris ces antibiotiques, j’ai bien passé la nuit. Je sens aucune douleur à présent » a-t-il exprimé.
Sœur Lydie Degue-Nambona, Coordonnatrice de santé de l’archidiocèse de Bangui justifie cette action humanitaire en ces termes :
« Quand j’avais appris le passage de la CPC dans leur village, ils ont resté pendant quatre jours, une partie de la population a trouvé refuge dans la foret et l’autre partie est descendue vers la colline pour rester dans les familles d’accueil. Ils ont commencé petit à petit à regagner leur village par l’intermédiaire du Curé de Sainte Anne. J’ai laissé certains médicaments pour que le curé avec son équipe puisse aider la population après notre départ ».
Le village kpata a été reconnu en 1947. Depuis ces nombreuses, il ne dispose d’aucun centre de santé, et à cela s’ajoute l’accès difficile à cause de manque d’infrastructure routière adéquate. Selon la sœur Lydie, cette action humanitaire vise à apporter un soutien à cette population qui a des problèmes de santé notamment, le problème des infections dentaires et urinaires, des cas de gastro entériques, de paludisme et bien d’autres.
Jocelyne Nadège Kokada
COMMENTS