Centrafrique : Le pays offre un cadre de vie décent aux anciens Présidents de la République BANGUI, le 01er mars 2020 (RJDH)---L’Assemblée nationa
Centrafrique : Le pays offre un cadre de vie décent aux anciens Présidents de la République
BANGUI, le 01er mars 2020 (RJDH)—L’Assemblée nationale a adopté une loi, jeudi, portant sur le régime de pensions des anciens Présidents de la République et Chefs d’Etat. Cette loi leur offre désormais un cadre de vie décent.
Cette loi est l’une des recommandations issues de l’accord politique signé le 6 février 2019. L’adoption de cette loi marque la volonté de la nation à mettre un terme à la précarité de vie des hauts dirigeants du pays après avoir quitté le pouvoir.
La loi a été votée après une longue et interminable discussion houleuse marquée par des vocabulaires peu amicaux. « C’est une juste reconnaissance. Le gouvernement est avec le chef de l’État des responsables, des humains, des gens qui savent que la paix passe d’abord par la satisfaction de certains impératifs. Et ces impératifs c’est de rendre à chacun sa dignité, et la dignité fait partie de notre devise. Un texte à haut risque effectivement. Donc nous sommes satisfaits », se réjouit le ministre de l’Administration du territoire, Augustin Yangana-Yahote.
Même si certaines dispositions de cette loi ne suscitaient pas l’approbation totale des élus de la nation, ils se sont prononcés favorablement pour le texte au nom de l’apaisement, affirment-ils.
Le texte encadrant le statut des anciens Présidents de la République leur impose la neutralité. Celui qui manifeste le désir de revenir sur le devant de la scène politique en se portant candidat aux différents modes de scrutin, perdra tous les avantages qui lui sont accordés par le texte.
« Ce que nous avons déploré c’est que par certaines méthodes on aimerait chercher à disqualifier déjà certains candidats. On voit très bien le but de la manœuvre : écarter François Bozize », a fait remarquer Bertin Béa, secrétaire général du parti KNK de l’ancien président François Bozize, d’ajouter : « Parce qu’on pose déjà des conditions, s’il veut être candidat il faut qu’il renonce à ses pensions. Il y sera prêt n’est-ce pas si c’est le prix à payer pour qu’il soit candidat pour défendre les couleurs de son parti et bien le parti sera mobilisé à ses côtés. Nous allons affronter la situation dans ces conditions-là ».
Cette loi prévoit notamment une pension pour les anciens présidents démocratiquement élus. Pour les anciens Chefs d’Etat de transition, une allocation spéciale leur sera attribuée par décret pris au conseil des ministres.
Vianney Ingasso