BANGUI, le 14 Mars 2022(RJDH)---Depuis quelques jours, la capitale centrafricaine connait une difficulté réelle d’approvisionnement en matière d’hydro
BANGUI, le 14 Mars 2022(RJDH)—Depuis quelques jours, la capitale centrafricaine connait une difficulté réelle d’approvisionnement en matière d’hydrocarbure. Le problème s’est accentué ce weekend et cela a occasionné une hausse des prix sur le transport. Cette situation, d’après certains usagers, a créé des saturations dans les stations de service de la place. Un constat fait par le RJDH qui a sillonné les différentes stations de Bangui, Bimbo et Begoua ce lundi 14 Mars 2022.
Dans presque tous les services de station (Tradex, Total service et Green-Oil), le constat est similaire. Plusieurs véhicules, motos et les bidons se positionnent les uns après les autres pour pouvoir être servis dans des bousculades. Du coup, cette situation crée une spéculation, comme l’expliquent certaines personnes interrogées sur les lieux qui vont même jusqu’à évoquer, une augmentation des prix par les revendeurs.
Eric, conducteur d’un véhicule qui est venu s’approvisionner, se plaint par rapport à la manière dont les agents distribuent le carburant,
«c’est depuis le matin que j’ai commencé à parcourir les stations, je n’ai pas eu d’essence. Je suis arrivé au niveau du 4e arrondissement, certaines personnes ne veulent pas patienter, elles sont obligées de négocier. Je déteste cette pratique », constate-t-il.
Cette pénurie a joué énormément sur l’économie de Touangaye Fréderic, un des revendeurs interrogé à la station Total de 4ème arrondissement de Bangui, « ce problème a aussi impacté sur nos activités commerciales. Auparavant, j’achète le bidon de 20 litres à 17.300 francs CFA pour revendre à 20 000frs. Aujourd’hui, le bidon de 20 litres est à 18 500 frs pour revendre toujours à 20 000frs. Du coup je perd un peu en soudoyant les pompistes », explique-t-il.
Kevin, conducteur des motos taxis, souligne que la rareté du carburant est à l’ origine de l’augmentation des courses ces derniers jours, « ce problème de pénurie d’essence a aussi impacté sur nos activités de moto taxi. On perd beaucoup de temps à chercher du carburant, donc, on n’est obligé d’augmenter aussi le prix de transport à nos clients », justifie ce dernier.
Le Directeur de Cabinet du ministère de l’Hydraulique Alain fidèle Kologogbadou affirme qu’il n’y a pas de pénurie dans le pays,
« En réalité nous ne sommes pas en pénurie de carburant. Nous disposons des produits en quantité suffisante, du gasoil en quantité suffisante dans les stocks qui peuvent nous amenée jusqu’à la saison pluvieuse avant d’aller à la campagne fluviale ».
Cette crise arrive chaque année pendant les mois de mars, avril en République Centrafricaine en raison de l’isolement du pays pour faire face à cette situation.
Dorcas Kouagnon
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