Centrafrique : le ministère des Mines met en place une équipe technique pour la révision de Code minier et pétrolier BANGUI, le 09 novembre 2020(
Centrafrique : le ministère des Mines met en place une équipe technique pour la révision de Code minier et pétrolier
BANGUI, le 09 novembre 2020(RJDH)—Une équipe technique du ministère des Mines et de la géologie est mise en place ce lundi 9 novembre 2020 pour la relecture du Code minier et pétrolier en République Centrafricaine. C’est une loi qui réglemente le secteur minier du pays, mais contient des faiblesses, d’où nécessité selon le ministre des Mines Léopold Mboli-Fatran de réviser afin de l’adapter au contexte actuel.
La relecture du Code minier de la République Centrafricaine, intervient dans un contexte où le gouvernement éprouve des difficultés pour règlementer le secteur minier par rapport à certaines carences constatées dans la présente loi. Ceci permettra au département de clarifier et réajuster certains aspects pouvant contribuer au développement du secteur minier et pétrolier en Centrafrique.
« Il est important de réviser le code minier et pétrolier afin de les assoir dans la modernité en les adoptant aux standards internationaux de la gouvernance extractive. Le code minier et pétrolier va permettre de renverser le paradoxe de l’abondance des populations. La dette fiscale est très faible, l’environnement et le droit des autochtones n’est pas pris en compte et tant d’autres aspects, c’est ainsi que nous avons bien voulu réviser ces documents en vue de les réactualiser », a énuméré le ministre.
La non codification, la transparence dans la gestion des ressources minières et pétrolières restent un grand levier à relever pour l’efficacité et l’authenticité du secteur.
Le ministre des mines revient sur les points qui seront pris en compte dans ce nouveau document, « le faible contrôle institutionnel, le non-respect des contraintes environnementales, les difficultés de financement du secteur, la non prise en compte des activités des eaux, des ressources minérales ainsi que les gites, la faible organisation des eaux de carrière, le dévoiement de l’artisanat minier, la faible concertation entre diverses administrations impliquées dans le secteur minier et pétrolier. Tous ces aspects que nous devons prendre en compte pour rehausser le secteur », a ajouté Léopold Mboli-Fatran.
Les dispositions en matière pétrolières et surtout le partage des pourcentages semble être insuffisantes selon le ministre des mines. L’ancienne loi portant Code minier de la République Centrafricaine a été promulguée en avril 2009.
La République centrafricaine a un potentiel minier très important. Le plan minier national a identifié au moins 470 indices minéraux constitués de substances énergétiques, non métalliques, de métaux non ferreux, de diamant et or. En dépit du formidable potentiel minier et des gisements connus, seul le diamant et l’or sont exploités d’une manière artisanale.
Ketsia Kolissio.