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Centrafrique : Le manque d’enseignants qualifiés dans des établissements publics du pays, un défi après la rentrée scolaire

BANGUI, le 15 Novembre 2023 (RJDH) ---Le pays fait face depuis plusieurs années à un manque cruel d’enseignants qualifiés pour relever les défis

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BANGUI, le 15 Novembre 2023 (RJDH) —Le pays fait face depuis plusieurs années à un manque cruel d’enseignants qualifiés pour relever les défis en matière d’enseignement. Le ratio enseignant-élève en République Centrafricaine est d’environ plus 60 élèves pour un enseignant. Dans les écoles publiques à  Bangui, le constat est déplorable. L’association des parents d’élèves de l’école Gobongo fille dans le 4ème arrondissement de Bangui a déploré le cas de cet établissement, où le nombre des élèves par classe frôle la  centaine d’  enfants alors que sur le plan international, le ratio enseignant-élève est entre 20 et25.

Le manque d’enseignants est le problème le plus rapporté dans les années qui suivent immédiatement en République Centrafricaine. Malgré la croissance du taux de la population parmi les élèves, le pays a connu une baisse significative des enseignants du primaire et  du secondaire liée directement aux effets de l’instabilité.

A Bangui, l’école Gobongo, un établissement public, enregistre un effectif pléthorique  des enfants dans les salles  de classes, parfois les enfants s’assoient à même le sol par  manque de table-banc.

Avec un effectif de parfois 80 élèves dans la salle, la Directrice de l’école Gobongo fille 1 Marie Angèle Ngaro évoque, «  un manque d’enseignants pour leur encadrement à ce début de la rentrée scolaire 2023-2024. Et les enfants viennent sans prendre le cours parfois », a réagi Marie Angèle Ngaro.

Pour cette école de la capitale qui a  deux directions on ne compte que 5 enseignants qualifiés pour plus d’un millier d’enfants.  

Cette carence s’explique aussi par le fait que  les enseignants demandent à être   affectés comme surveillants généraux dans les lycées. D’autres ont réussi leur test d’entrée à l’ENS », tous ces facteurs réduisent sensiblement le nombre des enseignants, a poursuivi un instituteur qui a souligné aussi le manque de matériels didactiques.

« La situation du manque d’enseignant est préoccupante à l’école Gobongo. Sur 18 salles chez les filles, 5 enseignants titulaires qui dispensent les cours ».

Cette situation a fait l’objet d’une assemblée générale la semaine dernière de l’association des parents d’élèves de Gobongo. Elvis Bassala,  le vice-président de l’association des parents d’élèves reconnait ces difficultés, « l’école Gobongo a un problème d’enseignants qualifiés pour former nos enfants. C’est l’objet de la convocation d’une assemblée générale qui a regroupé les quatre directions de l’école, les parents d’élèves et les notables et autorités dans le secteur. »

Pour combler le vide certains établissements scolaires sont obligés de faire recours aux maitres-parents.  

Le constat de l’école Gobongo est presque similaire dans plusieurs établissements publics, notamment dans les écoles de Combattant, Malimaka….

Christelle Fandoma

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