Centrafrique : Le lycée de Ndélé dans le nord du pays, s’attaque à la déperdition scolaire des filles NDELE, 12 novembre 2019 (RJDH)---Le pro
Centrafrique : Le lycée de Ndélé dans le nord du pays, s’attaque à la déperdition scolaire des filles
NDELE, 12 novembre 2019 (RJDH)—Le proviseur du lycée de Ndélé Amadou Kamassour a annoncé des mécanismes pour faciliter la reprise des cours par les filles ayant abandonné l’année dernière. L’initiative saluée par les parents d’élèves, a été rendue publique au cours d’une interview accordée au RJDH le lundi 11 novembre dernier.
L’initiative du proviseur du lycée de Ndélé, intervient après que 57,5% des filles, régulièrement inscrites aient quitté l’établissement l’an dernier pour diverses raisons. Amadou Kamassour parle d’un phénomène qui risque « d’enterrer le système éducatif dans la région ».
Cette situation est facilitée, selon Sylvain Brai, président de l’Union Préfectorale des Parents d’Elevés par le poids culturel et la pauvreté. Le président dit saluer l’initiative qui va « réduire les effets de la déperdition scolaire et donner la chance à nos filles qui jusque-là, ne sont pas traitées sur le même point d’égalité que les garçons », explique le président de l’Union Préfectorale des Parents d’Elevés.
Le proviseur du lycée Amadou Kamassour a appelé les filles ayant abandonné, de s’inscrire sans frais, « notre initiative vise à faciliter les procédures d’inscriptions avec des mesures d’accompagnement et de suivi des filles déscolarisées pour les encourager à plus s’engager ». L’initiative du proviseur est aussi axée sur la sensibilisation des parents, des leaders communautaires et des autorités locales, « il nous faut travailler aussi avec tous les partis prenantes afin que l’objectif visé soit atteint pour le bien de notre localité ».
Le lycée de Ndélé attend la réinscription d’environ 200 filles qui n’ont pas pu finir l’année l’an dernier. Certaines, selon les mêmes sources, ont arrêté suite à des grossesses non désirées d’autres contraintes par la pauvreté et le poids culturel, « il y a du travail à faire sur ce terrain mais l’aide manque pour soutenir nos initiatives locales », confie sous anonymat un cadre de l’inspection joint par le RJDH.
Située à 669 kilomètres de Bangui, Ndélé est l’une des villes de l’extrême nord du pays où l’absence des infrastructures est criarde. 1 fonctionnaire sur 6, affecté dans la localité prend son poste dans cette ville qui est aujourd’hui sous la coupe du FPRC, un des 14 groupes armés actifs et signataires de l’accord de paix du 06 février.