BANGUI, le 15 Février 2025 (RJDH) ---Une journée de réflexion à l'initiative du Haut Conseil de la Communication (HCC), à l'attention des professionn
BANGUI, le 15 Février 2025 (RJDH) —Une journée de réflexion à l’initiative du Haut Conseil de la Communication (HCC), à l’attention des professionnels des médias des différentes structures médiatiques de la place. C’est ce jeudi, 13 Février 2025, au stade 20 mille places à Bangui. Une organisation du haut Conseil de la Communication en partenariat avec la division de la Communication stratégique de la Munisca.
« Les stratégies de lutte contre la précarité financière des journalistes, sources de désinformation » est le thème choisi pour cette journée de réflexion. L’objectif est d’aider à améliorer les conditions de travail des journalistes centrafricains, afin de garantir une presse responsable, capable de soutenir la démocratie et la liberté d’expression.
Plusieurs sous thèmes ont été exposés et débattu durant la rencontre, entre autres : la législation du travail : cas des journalistes employés dans les organes de presse ; modèle économique d’une entreprise de presse etc. La discussion inclut la nécessité d’une protection sociale adéquate des journalistes, tant dans les médias privés que publics, afin d’améliorer leur situation financière et professionnelle.
Madame Nelly Yapandé, vice-présidente du haut conseil de la Communication a rappelée l’importance de cette assise. « L’objectif premier est d’améliorer les conditions de travail des journalistes pour garantir une presse responsable, capable de soutenir la démocratie et la liberté d’expression. Il est crucial d’améliorer les conditions de travail et de vie des journalistes, pour assurer et garantir une information de qualité, au fin de lutter contre la désinformation. »
Occasion pour la vice-présidente de formuler des recommandations à l’endroit des Organisations de professionnelles des media, pour une amélioration de conditions de travail des Journalites. « La mise en place d’un dialogue constructif est primordial pour élaborer des recommandations concrètes, permettront d’améliorer la situation des journalistes, et par conséquent la qualité de l’information dans le pays »
Guy Karema , représentant de la Minusca affirme pour sa part que plusieurs journalistes travaillent dans des conditions difficiles, c’est ce qui les pousse à tomber dans les pièges des hommes politiques, juste pour subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille ,
« L’idée d’organiser cette journée est née d’une série d’échanges avec les professionnels des médias centrafricains, lors des séances de café de presse organisées par la division de communication stratégique et d’information publique de la MUNUSCA. Ces échanges ont montré que le lien entre la précarité financière des journalistes et la recrudescence de la désinformation dans le contexte centrafricain est complexe et multidimensionnel. Et pour cause, vous n’êtes pas sans ignorer que les journalistes qui vivent dans la précarité financière sont plus susceptibles d’accepter des politiques : de «pot de vins» ou des incitations de la part des acteurs mal intentionnés, pour publier ou cacher certaines informations. Cette situation compromet leur intégrité et leur éthique professionnelle. »
Le président du Haut Conseil de la Communication José Richard Pouambi a relevé de sa part, le manque des perfections de certains médias et le manque des stratégies pour les responsables, l’origine du retard dans ce secteur, « Lorsque les médias sont perçus comme peu fiables et performant en raison de la désinformation, la confiance du public diminue. Cela peut créer un cycle vicieux où la précarité financière augmente car les lecteurs et les annonceurs se détournent des médias jugés peu crédibles. »
Des recommandations ont été formulées à l’ endroit du gouvernement, du haut conseil de la Communication et des partenaires, afin que chacun puisse mettre la main à la patte pour régulariser les conditions de travail des journalistes en République Centrafricaine.
Léa Theresia Manivela Vele
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