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Centrafrique : Le gouvernement Français appuie le système judiciaire à hauteur de 565000 Euros

BANGUI, 2 juillet 2024 (RJDH) ---  Environ 565 000 Euros ont été déboursés par le gouvernement français pour lancer le programme d’Accès aux

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BANGUI, 2 juillet 2024 (RJDH) —  Environ 565 000 Euros ont été déboursés par le gouvernement français pour lancer le programme d’Accès aux droits et à la justice en Centrafrique. L’annonce a été faite lors d’une rencontre avec les acteurs judiciaires ce jeudi 27 juin à la Cour Pénale Spéciale à Bangui par l’Ambassadeur de France à Bangui.

Le constat fait par les partenaires dont l’Ambassade de France à Bangui, Avocat Sans Frontière entre autres, révèle que l’établissement pénitentiaire de Ngaragba prévu pour abriter environ 350 détenus en conflit avec la loi, connait une surpopulation estimée à environ 1600 prisonniers. C’est dans ce contexte que les partenaires se sont engagés à soutenir un programme intitulé « Accès aux droits et à la justice en Centrafrique ». Ce programme couvre une période de deux (02) ans.

 Pour la réussite de ce projet, les acteurs judiciaires sont impliqués dudit programme afin de donner une chance aux détenus vulnérables de faire valoir leurs droits et de promouvoir les droits de l’homme. «Le domaine de la justice s’inscrit dans le renforcement de l’Etat de Droit en Centrafrique. Ceci constitue un élément-clé des engagements réciproques prévus dans la feuille de route endossée par les deux Etats Français et Centrafricain », a indiqué Bruno Foucher, Ambassadeur de France à Bangui.

Le renforcement des droits des personnes détenues et leur accès à la justice constitue un enjeu de la société, « la surpopulation de Ngaragba, avec 1600 détenus pour une capacité de 350 personnes est un défi. Environ 75% de personnes sont détenues avant dire droit ; c’est hors du délai de poursuite. L’Avocat Sans Frontière (ASF) projette renforcer les droits des détenus par l’accès à la justice et à la mobilisation de la société », a relevé une source proche de l’Avocat Sans Frontière.

Les besoins de renforcer le système judiciaire des acteurs de la Cour Pénale Spéciale (CPS) ont été manifestés afin de «rendre dynamique les juges d’instruction. Cette exigence s’explique par une défaillance dans les procédures judiciaires. Notre objectif est de rendre les jugements équitables, dignes, et qui répondent aux attentes des victimes», a souligné Michel Landry, Président de la Cour Pénale Spéciale.

Pour mémoire, 35 mandats d’arrêt ont été émis par la CPS dont quatre (04) affaires sont en instruction et 73 personnes sont mises en cause dans des affaires présumées criminelles.

Auguste Bati-Kalamet

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