Centrafrique : « Le gouvernement est à la croisée du chemin entre la justice et l’impunité », dixit Lewis Mudge de Human Rights Watch

HomeActualitésJUSTICE

Centrafrique : « Le gouvernement est à la croisée du chemin entre la justice et l’impunité », dixit Lewis Mudge de Human Rights Watch

BANGUI, le 28 Novembre 2021(RJDH)---Dans une interview exclusive accordée au RJDH, Lewis Mudge, chercheur pour l'Afrique centrale chez Human Rights Wa

Centrafrique : Quatre-vingt-dix orphelins recensés par la partie civile dans le cadre du procès CPS suite aux crimes de Koundjili et de Lemouna
Centrafrique: le premier procès de la Cour pénale spéciale prévu pour le 19 avril 2022
Centrafrique :  La Cour pénale spéciale a prononcé plusieurs condamnations dans l’affaire de Koundjili et Lemouna dont des travaux forcés à perpétuité

BANGUI, le 28 Novembre 2021(RJDH)—Dans une interview exclusive accordée au RJDH, Lewis Mudge, chercheur pour l’Afrique centrale chez Human Rights Watch a appelé le gouvernement centrafricain à soutenir le retour en détention de Hassan Bouba. L’inculpé a été mis en liberté alors que les juges d’instruction ont ouvert le vendredi 26 novembre, l’audience de débat contradictoire conformément à l’ordonnance de la Cour pénale spéciale.  

La mise en liberté de Hassan Bouba, Ministre de l’Elevage et de la santé animale arrêté le 19 novembre dernier a été critiquée dans le pays. La Cour pénale spéciale a dans un communiqué de presse déploré cette action qui entrave au fonctionnement de ses activités.

Lewis Mudge de Human Rights Watch voit déjà la difficulté de rendre justice plusieurs fois réclamée par le peuple centrafricain,

« le gouvernement de la RCA est à la croisée des chemins entre la justice et l’impunité. Donc, le gouvernement doit soutenir son retour en détention afin que la justice réclamée à plusieurs reprises par le peuple centrafricain puisse être rendue », a-t-il dénoncé.

Hassan Bouba doit rester en détention provisoire ajoute-t-il, conformément à l’ordonnance de la Cour pénale spéciale pour faire face aux accusations qu’elle a portées contre lui. « Comme vous le savez très bien, il est accusé de crimes de guerre et crime contre l’humanité », rappelle le chercheur.

Plusieurs réactions ont été enregistrées après la mise en liberté de Hassan Bouba. La Cour Pénale Spéciale lui reproche des faits notamment, crime de guerre et crime contre l’humanité qui auraient été commis en République Centrafricaine. Lesquels crimes, dont la Cour est appelée à enquêter, documenter et juger sur le territoire de la République Centrafricaine.

Judicaël Yongo.

COMMENTS

WORDPRESS: 0
DISQUS: