Centrafrique : Le gouvernement avec ses partenaires entendent prévenir l’extrémisme violent BANGUI, le 04 décembre 2019 (RJDH)---Le gouvernement
Centrafrique : Le gouvernement avec ses partenaires entendent prévenir l’extrémisme violent
BANGUI, le 04 décembre 2019 (RJDH)—Le gouvernement en partenariat avec le Centre Africain d’Etude Internationales Diplomatiques Economiques et Stratégiques (CEIDES) et le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de Suisse, veulent faire de la lutte contre l’extrémisme violent en RCA leur cheval de bataille. C’est ce qui ressort de l’atelier régional de quatre jours ouvert le mardi 03 décembre 2019 à Bangui.
Cet atelier est un suivi à la visite entamée par le ministre de l’intérieur de la Confédération Helvétique, juste après quelques semaines de la signature de l’accord de paix. Une occasion pour la Suisse, de réaffirmer son engagement à soutenir la Centrafrique dans la mise en œuvre et dans la recherche de la stabilité et de la paix.
Pour Pietro Lazzeri, Ambassadeur de la Confédération Suisse en République Centrafricaine avec résidence au Cameroun, « L’extrémisme n’a pas de frontière, et donc, c’est important que aussi, les instruments, les bonnes pratique soient partagés au plan régional ».
De son côté, la Ministre centrafricaine de la Défense, Marie Noëlle Koyara, des signes de l’extrémisme sont visibles un peu partout dans le pays, au regard de ce qui se passe à Birao, Bocaranga et autres villes de l’intérieur du pays « Est-ce que vous trouvez que c’est normal qu’un humain puisse agir comme ce que nous avons connu dans ce pays envers son prochain. Est-ce que ce n’est pas cela la violence ? Est-ce que ce n’est pas cela la violence extrême », s’est-elle interrogée.
Selon la Ministre, le gouvernement en sollicitant l’appui de la confédération suisse à ses côtés, avec le CEIDES qui a beaucoup d’expériences en la matière permet d’asseoir un système de veille, « c’est pour nous permettre d’asseoir un système de vielle. Et nous ne voulons pas y ajouter encore d’autres problèmes qui vont nous compliquer cette crise. Donc, avec cet atelier régional, nous allons être aidés par nos partenaires à asseoir un système de veille qui pourrait nous aider à identifier là où il y a le danger afin qu’ensemble avec les partenaires, nous puissions trouver des voies et moyens pour prévenir ces violences extrêmes », a-t-elle conclu.
Christian Pout, Président du CEIDES au Cameroun, «L’extrémisme violent, c’est celui qui entraine les gens à aller jusqu’au bout de leur conviction et à sauter le pas vers l’utilisation de la violence, comme moyen de régler un problème, comme moyen de faire passer un message, ou comme moyen de faire triompher une idéologie. C’est-à-dire qu’on a tous la possibilité d’être extrémiste. Mais les groupes d’extrémistes violents sont ceux qui franchissent le cap de la mobilisation de la violence physique comme moyen de faire entendre leur voix au sein d’une société ».
Ouvert le mardi 03 décembre 2019, ce 4ème atelier régional pour la prévention de l’extrémisme violent en Afrique Centrale prendra fin le vendredi 06 décembre prochain.