Centrafrique : Le Comité national de suivi de Processus de Kimberly se félicite de la mise en place des comités dans la Lobaye MBAIKI, le 30 Mars
Centrafrique : Le Comité national de suivi de Processus de Kimberly se félicite de la mise en place des comités dans la Lobaye
MBAIKI, le 30 Mars 2020(RJDH) —-La réinstallation des comités locaux de suivi du processus de Kimberly dans la préfecture de la Lobaye est saluée par le Comité National en charge de suivi des activités minières dans les zones déclarées conformes par le processus de Kimberly. Le bilan selon le Coordonnateur Jean Biandjia, est positif malgré le contexte sécuritaire encore critique dans certaines zones. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH ce 29 mars à la fin de mission à Mbaïki.
RJDH : Jean Biandjia, coordonnateur national du comité de suivi de processus de Kimberly bonjour !
JB : Bonjour monsieur le journaliste.
RJDH : Le Comité national de suivi de processus de Kimberly a effectué une mission du 24 au 29 mars dans la préfecture de la Lobaye pour la réinstallation des comités locaux dans ces zones déclarées vertes par le processus de Kimberly. Quel bilan faites-vous aujourd’hui après cette mission dans le sud pays ?
JB : Le bilan a été positif malgré le contexte dans les régions de Gadzi et Boganagone. On a pu effectuer notre mission et réinstaller les nouvelles équipes des comités locaux de suivi du processus de Kimberly. Et donc on peut dire que le résultat était positif.
RJDH : Dans les régions que vous avez sillonnées, quel est l’état des lieux.
JB : On peut dire que n’est ce pas que dans les régions que nous avions fréquentées, les activités minières ont repris, les artisans miniers ont commencé à travailler. Y a un dynamisme réel qui est visible, il y’a des personnes qui ont vraiment participé au suivi du processus de Kimberly. La jeunesse, les femmes, les communautés religieuses sont enthousiastes dans ce domaine, l’administration décentralisée est totalement d’accord pour la coopération. Mais, il faut déplorer quelque chose. Les bureaux d’achat ne répondent pas totalement, parce que finalement le moteur de secteur minier, c’est le bureau d’achat. Lors que les bureaux d’achat s’installent, les collecteurs vendent dans les bureaux d’achats et l’artisan peut payer ses ouvriers et le commerce marche. Or le maillon principal qui est le bureau d’achat, n’est pas encore présent. Partout dans toutes les localités que nous avions visitées, les bureaux d’achats sont absents. On nous annonce bientôt que SODIAM va s’installer à Boda, mais en attendant qu’il fasse vite pour que l’économie marche.
RJDH : Qu’est ce qu’explique l’absence totale des bureaux d’achat dans ces zones, malgré qu’elles soient déclarées conformes par le Processus de Kimberly ?
JB : Bon, il y a l’hésitation ! Ils ne sont pas encore très sûrs de la sécurité. Or, il y a la sécurité dans ces zones mais les hommes qui ont de l’argent ont trop peur pour leur sécurité.
RJDH : Pour encourager ces bureaux d’achats à reprendre leurs activités dans les zones minières, quelles sont les mesures pouvant garantir leur sécurité.
JB : Tout a été fait pour qu’ils soient en sécurité. Il faut reconnaitre que l’Etat a fait beaucoup d’efforts pour leur permettre de travailler dans de bonnes conditions. Et lorsqu’ils ne sont pas là, leur absence favorise la fraude. Et lorsqu’il y a la fraude sincèrement, l’assiette de l’Etat est vide. Donc, avec tous les efforts que l’Etat a déployé, que les bureaux d’achat arrivent et remplissent ce vide pour qu’il y ait moins de fraude.
RJDH : Les défis sont énormes. Comment le Comité national va travailler pour la relance des activités minières en suivant les directives du Processus de Kimberly.
JB : Il n’appartient pas au Ministère des Mines de rétablir la sécurité. Vous avez remarqué à Boda, le déploiement des forces de sécurité intérieure. Ce qui revient à dire que l’Etat a le souci de rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national.
RJDH : Jean Biandjia, Coordonnateur du Comité National de suivi de processus de Kimberly, merci beaucoup.
JB : je vous remercie.