BIRAO, le 22 mars 2021(RJDH)----L’intervention humanitaire dans la préfecture de la Vakaga au nord-est de la République Centrafricaine est rare surt
BIRAO, le 22 mars 2021(RJDH)—-L’intervention humanitaire dans la préfecture de la Vakaga au nord-est de la République Centrafricaine est rare surtout, dans les zones les plus touchées par les conflits armés. Le coordonnateur général de l’ONG nationale ODESCA, Salif Dewoko, explique que la préfecture est abandonnée et des milliers de personnes victimes de catastrophes naturelles et conflits armés ont besoin d’une assistance d’urgence.
Plusieurs localités de la préfecture de la Vakaga au Nord-est ont connu de nombreuses crises(humanitaire, sécuritaire, sanitaire) et des catastrophes naturelles. La semaine dernière, 25 maisons ont été détruites suite à un vent violent qui a fait des victimes aux villages Gordi et le marché de Ndifa a été également incendié par des bandits armés. Une information confirmée par le Coordonnateur général de l’ONG nationale ODESCA, Salif Dewoko.
Malgré le couloir humanitaire est accessible, mais l’intervention est rare, « c’est une zone abandonnée depuis l’attaque du village Boromata le 1er décembre 2020 par des hommes armés soudanais, plus de 1300 maisons ont été détruites et jusqu’alors, les interventions ou assistance n’ont pas toujours arrivées dans les localités concernées. Nous avons reconnu l’intervention des faca dans la zone mais sur le plan humanitaire, aucune assistance et pire encore, avec la situation de Gordi et Ndifa, la situation catastrophique ne fait que multiplier dans la préfecture de la Vakaga », a expliqué le coordonnateur Salif Dewoko.
« D’une manière réaliste, la préfecture de la Vakaga est une zone paisible, malheureusement on a compris qu’il n’y a pas de volonté des ONG d’intervenir en toute urgence dans les régions. Ou encore certaines interviennent seulement à Birao et ne franchissent pas 10 à 15 kilomètres de la ville », déplore-t-il.
La Vakaga compte aujourd’hui quatre sous-préfectures. Le nombre de la population est estimée à environ 135000 habitants. Aujourd’hui, les besoins les plus prioritaires, recommande le coordonnateur, c’est d’abord une intervention dans les zones les plus touchées c’est-à-dire,
« une assistance en abris, les besoins sanitaire, nutritionnel et éducatif ».
La préfecture de la Vakaga est considérée comme le point de déclenchement de nombreux conflits en Centrafrique. Les communautés du Nord-est novembre 2020 ont signé un pacte de réconciliation pour enterrer la hache de guerre. Au cours des pourparlers, les ressortissants ont recommandé du gouvernement, le retour de l’autorité de l’Etat, le rétablissement de la sécurité.
Judicaël Yongo.
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