Centrafrique : L’administration pénitentiaire s’apprête à libérer certains prisonniers BANGUI, le 28 avril 2020 (RJDH)---L’administration péniten
Centrafrique : L’administration pénitentiaire s’apprête à libérer certains prisonniers
BANGUI, le 28 avril 2020 (RJDH)—L’administration pénitentiaire est actuellement à pied d’œuvre en vue de faciliter la libération dans les jours prochains de certains prisonniers en République Centrafricaine selon le décret présidentiel en date du 24 avril. Une mesure visant à barrer la route à la propagation de Covid 19 dans le milieu carcéral comme le souhaite le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
L’administration pénitentiaire annonce la libération dans les jours prochains de certains détenus, tel que prévu par le décret présidentiel en date du 24 avril 2020. « L’administration pénitentiaire en charge est en train de mettre de l’ordre dans les dossiers des concernées conformément aux dispositions du décret », a fait savoir ce mardi 28 avril 2020 le Procureur de la République Laurent Lengade au RJDH.
Contacté sur la question, le Directeur de l’Administration pénitentiaire, Alain Gbaziale a indiqué : « Le processus est déjà en cours. J’ai déployé des équipes sur le terrain et j’attends la suite afin de boucler le dossier et procéder à la libération proprement dite ».
C’est le samedi 25 avril 2020 que le décret n°20.160 portant libération de certains détenus visant à prévenir la propagation du Covid19 a été rendu public sur les ondes de la radio nationale.
Le décret présidentiel a fixé cinq catégories de détenus pouvant bénéficier de cette grâce liée au Covid19 dans le pays. Il s’agit des : « Les personnes prévenues, inculpées ou condamnées pour des faits qualifiés de délits ; les prévenus inculpés et condamnés mineurs ; les femmes enceintes ou allaitantes ; les prévenus inculpés ou condamnés âgés d’au-moins 60 ans et les prévenus inculpés ou condamnés souffrants d’une maladie chronique, grave ou contagieuse médicalement établi », mentionne l’article 2 du décret.
Entre temps, l’article 3 du décret stipule: « sont exclues du bénéfice de la présente mesure les prévenus inculpés ou condamnés des faits qualifiés de crimes de : assassinat, crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide, atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, incendie d’une maison à usage d’habitation et de viol sur mineur de moins de 14 ans ».
L’article 4 de ce décret mentionne que la présente mesure ne s’applique en aucun cas aux amendes, frais de justice, ainsi qu’aux réparations.
Le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme des Nations-Unies a demandé mi-mars à ses Etats membres où le Covid19 est signalé, la libération de certains prisonniers. Une mesure visant à protéger les personnes détenues.
Cyrille WEGUE