Centrafrique : « L’accord de Khartoum peine à s’appliquer », selon Chantal Solange Touabena BANGUI, le 28 janvier 2020, (RJDH)---Chantal Solange T
Centrafrique : « L’accord de Khartoum peine à s’appliquer », selon Chantal Solange Touabena
BANGUI, le 28 janvier 2020, (RJDH)—Chantal Solange Touabena, Coordonnatrice de la Plateforme des organisations de la société civile, doute encore de l’efficacité de l’accord politique censé ramené la paix dans le pays, au regard du climat d’insécurité qu’entretient les groupes armés dans les zones sous leur contrôle. Position exprimée dans une interview accordée au RJDH vendredi 24 janvier dernier.
La situation sociopolitique actuelle de la République Centrafricaine, le bilan de l’APPR-RCA à quelques jours de sa première année ainsi que le niveau d’implication des femmes dans le processus électoral sont, entre autres, les sujets abordés par Chantal Solange Touabena, Coordonnatrice de la plateforme société civile en République Centrafricaine (SCRCA) vendredi 24 janvier 2020, avec le RJDH.
La recrudescence des violences ces derniers temps dans la zone de Birao, récemment à Bria ainsi que des vagues de rumeurs liées à un imaginaire coup d’état qui prévaut en ce moment, inquiète la plateforme des organisations de la société civile en République Centrafricaine (SRCA). Par la voix de sa coordonnatrice, Chantal Solange Touabena, la SRCA juge que « le climat politique laisse à désirer. Il y a trop de remous, les choses ne vont pas bien, il y a des menaces, des insultes sur les réseaux sociaux, les rumeurs de coup d’Etat, beaucoup de choses se disent dans ce pays et ne rassurent pas la lecture que nous avons du climat politique en ce moment », a-t-elle déclaré.
De mémoire, le premier anniversaire de l’accord de paix sera célébré le 6 février prochain et, pour elle, le bilan est mitigé. « C’est vrai qu’il y a eu des avancées mais l’objectif de l’accord n’est pas atteint. La population continue de payer de sa vie et aucune mesure n’est prise. Je pense qu’au regard de ce qu’endure les centrafricains, cet accord est un fiasco. Il peine à s’appliquer car les garants et facilitateurs ne font rien pour sanctionner les groupes armés qui continuent de massacrer nos compatriotes », s’exclame-t-elle.
Se prononçant sur la participation des femmes au processus électoral, Chantal Solange Touabena, encourage ses paires à s’y impliquer activement sans perdre de vue cette lutte pour le retour de la paix dans le pays, facteur de bon déroulement des élections tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays, a-t-elle conclu.
Severin Garba