Centrafrique : La ville de Djéma à l’Extrême-est du pays manque d’infrastructures sanitaires

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Centrafrique : La ville de Djéma à l’Extrême-est du pays manque d’infrastructures sanitaires

DJEMAH, 02 Aout 2021 (RJDH)---La ville de Djéma dans le Haut-Mbomou à environ 1000 Km de la capitale ne dispose pas d’infrastructures sanitaires adéqu

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DJEMAH, 02 Aout 2021 (RJDH)—La ville de Djéma dans le Haut-Mbomou à environ 1000 Km de la capitale ne dispose pas d’infrastructures sanitaires adéquates pour  répondre aux besoins de la population estimée à 10.000 habitants. Une situation décriée par le Député de cette circonscription Lambert Akovourou après une mission effectuée dans le Haut-Mbomou.

L’accès aux soins de qualité est difficile selon l’Elu de la nation, à cela s’ajoute, la dégradation avancée des routes et l’insécurité grandissante dans les régions de Haut-Mbomou à l’Extrême-est de la RCA.

Pour une population d’environ 10.000 habitants, la ville de Djéma ne dispose pas d’un hôpital. Il existe depuis des décennies, un centre de santé qui est tenu par des agents communautaires. Certains habitants sont obligés de faire recours à la médecine traditionnelle, la population n’a pas d’accès aux services de soins. Même les femmes enceintes accouchent dans des conditions difficiles pour des raisons de manque d’hôpitaux, décrie le Député,

« Djémah est une localité oubliée depuis l’indépendance jusqu’à ce jour. La population est abandonnée par les autorités Centrafricaines comme si Djémah ne fait pas partie de la RCA. Il existait, à l’époque des colons, un centre de santé. Figurez-vous qu’après cette période jusqu’aujourd’hui, la ville ne dispose d’aucun médecin, ni de personnel soignant qualifié. La population pour se faire soigner, est obligée de faire recours aux tisanes et d’autres plantes thérapeutiques en cas de maladie grave », a-t-il décrié.

Le couloir humanitaire est bloqué pour des raisons d’insécurité. L’état des routes, dit-il ne permet pas aux humanitaires d’intervenir sur place dans la ville et ses environs :

« nous ne pouvons pas recevoir de l’aide humanitaire à cause de la présence massive des combattants rebelles de l’UPC et de la LRA (Tongo-Tongo) de Joseph KONY en dispersion dans les régions. En tout cas la localité est entre les mains des étrangers puisque nous sommes entre le Soudan et Soudan du Sud ».

Cette ville est coupée du reste du pays en raison de sa position géographique. Pour s’approvisionner en produits de première nécessité, les habitants traversent vers les deux Soudans. Le représentant appelle le gouvernement à déployer l’autorité de l’Etat dans cette partie du Haut-Mbomou oubliée depuis plusieurs années.

Les difficultés sont presque visibles dans d’autres secteurs, notamment éducatif et social. Les écoles ne sont tenues que par des maitres parents, d’où la nécessité, selon lui, d’y affecter urgemment les cadres et agents de l’Etat.  Ketsia Kolissio

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