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Centrafrique : « La situation des droits de l’homme en RCA reste inquiétante », selon Yao Agbetse

Centrafrique : "La situation des droits de l’homme en RCA reste inquiétante", selon Yao Agbetse BANGUI, le 15 février 2020 (RJDH)---En mission en

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Centrafrique : « La situation des droits de l’homme en RCA reste inquiétante », selon Yao Agbetse

BANGUI, le 15 février 2020 (RJDH)—En mission en Centrafrique du 3 au 12 février, Marc Yao Agbétsè, l’expert indépendant sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique, a relevé que la situation des droits de l’homme s’est améliorée mais reste encore insatisfaisante face aux journalistes ce mercredi.

En visite en Centrafrique du 03 au 12 février, l’expert indépendant sur la situation de Droit de l’homme en RCA, Yao Agbetse, déplore la surpopulation à la maison carcérale de Ngaragba, ce qu’il qualifie de violation des droits de l’homme.

« La première chose qu’on remarque lorsqu’on arrive à Ngaragba, c’est la surpopulation carcérale. Et cela est une situation qui porte les germes de violations des droits de l’homme au niveau de l’administration pénitentiaire », dit-il, tout en relavant qu’il y a beaucoup d’éléments qui encouragent cette situation, « il y a beaucoup d’éléments qui concourent à la surpopulation carcérale, il y a d’abord la détention préventive ou la détention provisoire, lorsque les enquêtes préliminaires ne sont pas faites dans le délai, lorsque les investigations que les officiers des polices judiciaires (OPJ) doivent mener ne sont pas menées dans les délais, les juges ne peuvent pas se prononcer sur les cas et donc cela entraine de la surpopulation carcérale », fait-il remarquer.

 Cette surpopulation se justifie aussi par le manque d’infrastructures carcérales dans les provinces, a indiqué l’expert indépendant des Nations-Unies sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique. « L’autre élément, c’est qu’étant entendu que les infrastructures pénitentiaires de l’arrière- pays ne sont plus fonctionnelles, la plupart des détenus des provinces sont à Bangui, c’est donc un élément qu’il faut considérer. L’une des recommandations c’est de faire en sorte que dans l’arrière-pays, les infrastructures pénitentiaires puissent être réhabilitées et que les prisons à Bangui puissent être soulagées puis cette question de surpopulation carcérale puisse être résorbée », recommande Yao Agbetse.

Cette visite s’effectue conformément à la mise en œuvre de la résolution 39/19 du conseil des droits de l’homme des Nations-Unies.

 Jocelyne Nadège Kokada